jeudi 24 mai 2018

Héros d'ici et d'ailleurs : Irma Bandiera


Je suis Irma Bandiera, je suis une jeune femme de 23 ans et j’ai grandi dans un milieu antifasciste. Bien vite, j’ai acquis une sensibilisation politique et c’est pour cette raison que je me suis inscrite clandestinement au parti communiste italien. Je pouvais profiter de ma jeunesse, toutefois j’avais dans le cœur une cause ultime à défendre. Je voulais marcher sur les pas de mon père. Je me suis engagée et je suis devenue un soldat. Je suis morte pour vous, mes femmes ! Un jour, le 7 août 1944, j’ai été arrêtée.
J’aurais dû avouer des secrets mais j’ai toujours gardé le silence. Je n’ai rien dit. Bref, les fascistes m’ont torturée jusqu’à ma mort. 


J’ai participé activement à la Résistance pour soutenir une cause morale et civile chère à toute la société de l’époque : la liberté. J’ai rendu publique ma volonté de faire partie de la société en tant que femme pour avoir les mêmes droits que les hommes. Comme l’article trois de la constitution italien nous le dit, tous les citoyens ont une même dignité sociale et sont égaux devant la loi. Cela a été pour moi seulement un point de départ. Aujourd’hui, vous, mes femmes, vous devez vous battre pour l’application des principes de la constitution. Vous devez exiger vos droits, vous devez préserver la liberté que les partisanes, comme moi, ont obtenue en sacrifiant leur vie.

Ne vous abandonnez pas à la médiocrité et à la résignation passive, cultivez le courage de vous rebeller. On a tous la liberté d’expression et le droit d’opposition. Exercez-les ! Si vous êtes victimes d’injustices, dénoncez-les puisque, en tant qu’être humain, nous avons le droit de dire non.
                                
Enfin, je vous adresse mes derniers mots pour vous inviter à ne pas vous laisser abattre et de ne pas vous laisser condamner par les autres, surtout en cas de violence.  Vous méritez de savoir que vous êtes incroyablement fortes, que vous pouvez et que vous accomplirez des choses qui vous semblent impossibles. Personne ne pourra vous arrêter et ensemble on pourra changer le monde.

Texte écrit par Marina Lotito (LFRAN1401, niveau B2)

mardi 8 mai 2018

Lettre de réponse à Charles Baudelaire


Filippo Brienza, Italie (niveau B1)

Louvain-la-Neuve, le 26 avril 2018
 
Cher Monsieur Baudelaire,
 
Je vous écris à propos de votre pamphlet « Pauvre Belgique ». Je crois que vous avez commis une erreur en jugeant Bruxelles et ses habitants si durement et je voudrais vous expliquer pourquoi.
 
Pour commencer, je trouve que ce que vous dites sur la grisaille de la cité peut être vrai, mais ça c’est une caractéristique de toutes les villes du centre-nord de l’Europe, où le printemps n’arrive jamais et l’été est quelque chose qui  réchauffe l’âme seulement en rêve.  Mais c’est pour cela qu’on doit regarder plus loin, écouter plus loin et sentir plus loin. Plus loin que la mocheté des bâtiments bruxellois, plus loin que l’absence de jardins et de fleurs, et plus loin que l’odeur qui régnait dans les rues. Bruxelles est une cité unique, pas jolie, je suis d’accord avec vous, mais bien sûr exceptionnelle. Bruxelles est une cité qui vit et respire comme vous et moi. Elle est une dame qui était plus pauvre que sa sœur parisienne, sans beaucoup d’argent pour acheter les vêtements les plus beaux, pour se maquiller et se pomponner, mais elle n’a jamais renoncé à jouer de la musique dans ses rues. 
Je comprends qu’il peut ne pas être très évident, toutefois il faut savoir très bien voir et écouter pour comprendre la beauté bruxelloise. On sait que cette sensibilité dont je parle n’est pas pour tout le monde, et la vie parisienne peut provoquer la cécité  ou la surdité de l’âme, mais maintenant je vous écris vraiment pour vous aider à réveiller votre vue et votre ouïe qui étaient si bonnes dans le passé.
 
Donc, je vous invite à me suivre à travers les ruelles, petites et pleines de gens, qui arrivent à la Grand Place, magnifique et fière, riche d’histoire, le lieu par excellence où tous se mélange. Suivez-moi à travers les Galeries Royales, je veux vous défier de gouter un macaron et de me dire que vous le trouvez horrible. Marchez avec moi jusqu’au la Cathédral de Saint Michel et admirez sa façade. Goutez un thé dans un des salons de thé arabes de Bruxelles Midi et buvez une bière au Delirium Café, vous pouvez choisir, ils ont plus de mille sortes de bières et on peut rencontrer des gens qui viennent de tout le monde et qui boivent et parlent tous ensemble en anglais, français, néerlandais, espagnol, portugais, on peut toujours participer à des conversations intéressantes. Mais ce n’est pas fini, on peut continuer avec un diner au Cirio, ou un concert à l’Ancienne Belgique, ou encore il y a toujours des jazz cafés avec des artistes incroyables. Mais si vous préférez, on peut aller chez mes amis qui vivent à Saint Gilles, ils nous ont invités pour passer une soirée ensemble, car, vous voyez, les Belges ne sont pas des gens snobs, au contraire des parisiens.
J’espère que ce petit tour imaginaire pourrait vous aider à comprendre mieux la beauté bruxelloise. Je trouve qu’il y a deux adjectifs qui décrivent parfaitement ce sentiment : Bruxelles est dramatique et romantique. Pour la fadeur de ses bâtiments qui, toutefois, ont les bandes dessinées le plus drôles sur leurs murs, pour la musique jusqu’au matin à Ixelles, pour les gens belges qui mettent les shorts même si le ciel pleure tout le temps.  Je pourrais continuer, mais je vous laisserai le temps pour réfléchir et revoir votre opinion.
 
Finalement, j’espère que cette lettre vous persuadera de changer votre idée de Bruxelles.
Merci pour l’avoir lu.
 
Cordialement,
 
Filippo Brienza

Un city trip en Italie



Par Marta Gallina, Italie (niveau B1)
08/04/2018

Bonjour,

J’ai vu votre message sur le forum du Guide du Routard et j’ai pensé vous répondre avec quelques conseils.

Puisque vous allez rester seulement quatre jours en Italie, vous devez bien organiser la visite, et profiter de tout le temps dont vous disposez. Je vous conseille de commencer la visite par Milan: il y a beaucoup de vols directs de Zaventem à Milan et il sera facile de trouver un vol bon marché. De Milan Malpensa, vous pourriez prendre le train qui s’arrête à Milan Gare Centrale. Ici, vous pourriez utiliser le métro pour visiter la ville et arriver à l’hôtel. Milan n’est pas la ville la plus touristique d’Italie, mais elle est très spéciale. Il faut que vous preniez les transports publics (bus, métro et tram sont vraiment efficaces et pas chers) pour la bien visiter. Je vous recommande de passer du temps dans le centre de la ville: le Duomo, le Scala et le Castello Sforzesco sont simplement fantastiques et vous pourriez aussi faire les magasins dans la Rue Monte Napoleone, la rue la plus chic de l’Europe. Mais n’oubliez pas de prendre un verre au bord de la Darsena, c’est super romantique!

Il faut que vous restiez à Milan deux jours. Puis, vous pouvez choisir: soit vous prenez le train régional et vous allez à Turin ou à Venise, soit vous pouvez aller à Florence avec le train Freccia Rossa. Turin est aussi belle que Milan, mais Florence est plus belle que Turin et Milan. Par contre, je suis sûre que Venise est la ville la plus magnifique du monde entier. Si vous voulez avoir un séjour romantique, Venise est la ville idéale pour vous. Comme Milan, deux jours sont suffisants pour la visiter. À Venise, vous ne devrez pas utiliser la carte: la meilleure chose à faire est se promener dans les rues du centre et être enchantés devant les mystères de cette ville (mais si vous allez au printemps, n’oubliez pas les bottes de pluie!).

Pour rentrer en Belgique, je vous conseille de prendre l’avion de Verona (il y a toujours Ryanair).

L’Italie est mon pays et je ne peux pas que l’aimer. Je sais que visiter seulement Milan et Venise n’est pas beaucoup, mais c’est le maximum qu’il est possible de faire en si peu de temps.

Je vous souhaite une bonne visite!

Bisous,

Marta