jeudi 29 novembre 2012

L'homme qui vole

écrite par Marina Barrios Jurado (Espagne, LFRAN 1301, Objectif B1)

Cela devait être l’hiver de 2012, une soirée d’orage et il faisait très froid dehors, quand Paul et Marie ont décidé de jouer à ce nouveau jeu de société. Ce ne semblait pas très intéressant au début, mais au troisième lancé des dés Paul et Marie ont vu un rayon par la fenêtre et tout à coup la salle est tombée, comme si toute la Terre aurait tourné.
Ils sont arrivés dans une salle très bizarre. Il y des avait appareils partout, mais des appareils anciens ! Un abaque, beaucoup de boussoles, des télescopes, un petit feu de couleur bleue et un énorme appareil avec des ailes. Marie a essayé d’ouvrir la porte pour s’échapper, mais c’était fermé à clé ! Paul a regardé à travers le trou de la porte et il a vu un vieil homme avec une longue barbe blanche qui arrivait. L’homme a été très surpris de trouver ces deux enfants dans son atelier, mais il n’était pas fâché, par contre il était  très content d’avoir deux spectateurs pour sa prochaine invention. Il leur a expliqué qu’il s’appelait Leonardo et qu’il était inventeur et peintre. Les enfants étaient contents d’aider ce génie avec ses inventions.
 La dernière invention de Leonardo était l’appareil volant. Leonardo a pris les ailes et il s’est posé sur la fenêtre pour sauter. Les enfants regardaient, exaltés. 3…2…1 Sautez ! Leonardo semblait un oiseau dans l’air, mais d’un seul coup une flèche perdue en l’air a traversé une aile de l’appareil. Paul et Marie étaient effrayés. Marie a commencé à crier quand tout a coup ils ont entendu une douce chanson.
Une chanson qui vient de la cassette de Marie. Oui, cela  a été tout un rêve pendant une soirée d’orage.
Ce texte a été  imaginé au départ de 12 mots imposés par le hasard des dés.

122 minutes de français

écrit par Larissa Arakawa Martins (Brésil, LFRAN 1401, Objectif B2)
Si vous n’êtes pas un amoureux de la langue française vous n’allez peut-être pas comprendre entièrement les prochaines lignes. Je raconte ici comment je suis tombé amoureuse non seulement de la richesse et musicalité de la langue, mais aussi de la culture et histoire qu’elle porte. Arrêtez-vous si la langue française ne vous fait pas des douces caresses dans vos oreilles quand vous l’écoutez, si elle ne vous fait pas rêver sur la romance et l’amour, si elle ne vous fait pas sentir plaisir de l’écouter et la comprendre.
Mon premier contact avec la langue française a duré exactement 122 minutes: pendant un peu plus que deux heures, « Le fabuleux destin d'Amélie Poulain » est passé devant mes yeux comme un voyage vite mais intense au sein de l’univers unique et captivant de la langue et culture française. Le film parlait de l’amour, de la justice, de l’innocence, des sentiments de grande profondeur lesquels, à mon avis, il n’y a pas une autre langue qui peut les exprimer mieux que la langue française. Les discours semblaient une chanson mélodieuse et permanente, les personnages ne jouaient pas simplement ses rôles, ils dansaient au rythme de ses discours. Avec fluidité et rythme, la langue française a fait la liaison parfaite entre l’image et le son, le touchable et l’intouchable.
122 minutes ont été suffisantes pour me convaincre d’apprendre la langue et m’immerger complètement dans cette sonorité velouté et culture captivante.

vendredi 23 novembre 2012

Près de la nature





écrit par Alexandra Schiopu (Roumanie, LFRAN 1301, Objectif B1)

 
’’Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir.’’ Henri Matisse
 

J’aime cet endroit spécial à Louvain-la-Neuve, surtout sous le soleil. C’est un endroit simple: un joli champ avec des fleurs le long d’une petite route à côté de la Ferme équestre.

Il y a une vue magnifique sur le lac et la lumière du soleil est souvent spectaculaire.

Si vous y allez, vous pouvez également voir les chevaux splendides qui vous apaisent. Et, si vous êtes chanceux, vous pouvez entendre les rires des enfants qui jouent avec les chevaux.
Je voudrais y aller tout le temps parce que je m'y sens heureuse et calme.

Là, je me sens libre, je peux rêver et voir la nature. Je ressens  du plaisir à être couchée dans l’herbe, à la toucher et à sentir le vent qui souffle dans l’herbe.

Chaque fois, je lève les yeux pour voir le ciel, qui est d’un bleu brillant. Loin au-dessus de moi, des nuages blancs flottent.

Ce qui me frappe le plus, ce sont les arbres d'automne colorés. Ils me donnent tellement d'énergie.

C’est un endroit un peu secret, mais là vous pouvez vous évader et laisser place à votre imagination.




La Pologne en quelques chiffres

écrit par Anna Jolanta Dudkowska (Pologne, LFRAN 1011, Objectif A2)

Salut. Je m’appelle Anna.
Je viens de la Pologne, ou plus précisément de la République de Pologne.

Mon pays est situé dans le centre de l'Europe. (Si vous dessinez les lignes reliant les points les plus à l'est, à l'ouest, au sud et au nord de l'Europe, ils traversent la Pologne).

La superficie de la Pologne est dix fois plus grande que celle de la Belgique, mais la population polonaise est seulement trois fois et demi plus grande, donc la densité est trois fois plus petite.

Le drapeau polonais se compose de deux couleurs : du blanc et du rouge, formant des bandes horizontales contrairement aux couleurs sur le drapeau belge.

Si vous souhaitez rendre visite à des amis en Pologne, vous avez besoin de couvrir une distance d'environ mille trois cent km de Bruxelles à Varsovie, ce qui pouvait se comparer à un voyage à Barcelone et c’est un peu moins loin qu'un voyage à Rome.

Et si vous voulez appeler vos amis en Pologne, vous devez ajouter seize à l'indicatif belge (trente-deux plus seize est égal à quarante-huit) !

Ma maison

écrit par Amy Wilson (Canada, LFRAN 1011, Objectif A2)

Voici quelques informations sur la maison où j’ai grandit.

Ma maison est située près de la ville de Calgary, dans la campagne et proche des montagnes. Mes parents ont construit la maison il y a 23 ans. C’est une maison à deux étages et ma chambre est située au sous-sol. C’est une grande maison sur un terrain de plus de deux hectares. Le quartier est très calme. Nous entendons le bruit des grenouilles et des coyotes. On peut mettre la musique très forte, car les voisins sont loin. Par contre, mes parents n’apprécient pas.

Si j’avais à décrire ma maison en 3 mots, je dirais :
  • chaleureuse
  • grande
  • éclectique
 

mardi 13 novembre 2012

Adieu petit tailleur


Ecrit par Zehra Lebrun (Turquie, cours LFRAN1401, objectif B2)
Il s’était levé brusquement, excédé, à trois heures du matin, s’était rhabillé, avait failli sortir sans cravate, en pantoufles, le col du pardessus relevé, comme certains gens qui promènent leur chien le soir ou le matin de bonne heure. Puis, une fois dans la cour de cette maison qu'il ne parvenait pas, après deux mois, à considérer comme une vraie maison, il s'était aperçu, en levant machinalement la tête, qu'il avait oublié d'éteindre sa lumière, mais il n'avait pas eu le courage de remonter. (Georges Simenon, premières lignes de Trois chambres à Manhattan)
C’était une année difficile pour lui ; il avait déménagé dans un nouveau pays, ou il y n’avait pas assez de lumière pour son métier. Il pleuvait toujours dans cette ville comme durant un automne qui ne finissait jamais. Une défiance épaisse, une ambiance décourageante. Ses clients dans ce pays  lui demandaient toujours les mêmes choses, un trench-coat, un pardessus ou une veste, toujours en noir.
Il avait déménagé avec son épouse, pour donner une deuxième chance à leur mariage. Elle se plaignait toujours qu’il ne lui montrait pas assez d’attention comme il travaillait beaucoup. Elle était jalouse de ses clients. La dernière fois qu’elle avait vu une belle cliente dans son magasin, à demi nue, elle avait perdu son sang-froid, avait crié sur la jeune femme. Quel dommage qu’il ait choisi cette vie pour lui-même.
Et Nadine...  La belle rose du quartier… La seule couleur de ce pays.. L’arc-en-ciel de sa vie.. Elle demandait toujours des vêtements différents ; elle a commencé avec une jupe rose, après une veste violette. C’était son seul plaisir d’utiliser tous les teintes pour elle. Avec elle, il se sentait bien.
Mais lors de sa dernière commande, il ne l’a pas comprise. Elle a demandé une veste noire.. Une veste noire.. Comme tous les autres qui n’appréciaient pas son boulot. Comme un mouton dans le troupeau.
Il a essayé pourtant…
- Ma chère Nadine, j’ai un tissu très vivant pour vous. Il va être très chic pour une veste.
- Non, je voudrais une veste noire cette fois..
Catastrophe.. Son monde fragile s’écroulait.. Soudain tout  a perdu son sens. Ce n’était pas normal. Il devait y avoir un problème. Il a réessayé :
-       Mais, ma belle Nadine, tu es très belle avec de la couleur.
-       Non, Gérard, cette fois, je voudrais une veste noire..
Il pouvait voir qu’elle était déjà demi-nue, attendait pour que son amour de tailleur lui prenne les mesures. Mais non, il avait déjà décidé qu’il n’allait pas changer. Il a pris les ciseaux et... Il ne pouvait plus se souvenir... Tout était rouge, tout était beau.
Le tailleur (Giovanni Battista)

A l’extérieur, il alluma une nouvelle cigarette. Il y avait du brouillard et il ne pouvait plus voir la lumière de son atelier. Il a surveillé l’endroit pour voir s’il y avait un témoin, quelqu'un  qui pouvait avoir entendu les cris de Nadine. Mais non, les voisins ne parlaient jamais avec lui et sa femme était chez leur maman. "Il y n’a pas de risque" pensait-il. Il a décidé de retourner à son atelier pour nettoyer les preuves.
Mais il n’était pas seul dans la maison. Il a vu sa femme avec une veste violette, celle de Nadine, dans une main et un pistolet dans l’autre.
-       Tu as volé les couleurs de ma vie et tu les a données aux autres femmes..
Et elle tira… Une fois pour Gérard, et une fois pour elle-même…

Finalement, c’était un cas très clair pour Maigret et G.7. Trois victimes ; le tailleur et sa femme ont été trouvés assassinés avec un pistolet et la troisième  victime avait été égorgée avec des ciseaux. ‘Quelle violence’, pensaient-ils. Ils étaient curieux de savoir ce que Nadine pouvait avoir  fait pour appeler cette violence. Ils ont mis leur chapeau, leurs gants et leur pardessus. Il pleuvait toujours…
-       Adieu, petit tailleur...
Et ils fermèrent les portes à clef en s'en allant (Georges Simenon, dernière lignes de Trois chambres à Manhattan)
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dimanche 11 novembre 2012

L'assassin


Texte écrit par Gema Vallejo Romero (Espagne, cours LFRAN1401, objectif B2)

Le mélange était si intime entre la vie de tous les jours, les faits et gestes conventionnels et l’aventure la plus inouïe, que le docteur Kupérus, Hans Kupérus, de Sneek (Frise néerlandaise), en ressentait une excitation quasi voluptueuse qui lui rappelait les effets de la caféine par exemple… (Georges Simenon, L’assassin, 1935)
Dans ce petit village, rien n’arrivait jusqu’à ce jour où on avait trouvé une personne assassinée. C’était une nuit obscure où seule la lune illuminait les rues. On entendit les cloches de l’église à minuit et juste après un cri de femme dans une maison à côté de la forêt. Tout le monde est allé chez Christian Dores voir ce qui venait de passer. Sa femme, Marie, était dans un coin de la petite maison, effrayée, en pleurant parce que son mari avait été égorgé par un homme très grand, expliquait Marie, qui portait une hache et un tatouage de serpent sur le bras. 

 Le détective est arrivé le lendemain et c’est moi qui ai dû lui expliquer les blessures que présentait la victime. Une valise contenant tout l’argent de cette si riche famille avait disparu, c’est pourquoi tout le monde au village pensait qu’il s’agissait d’un vol ; cependant, le détective pensait autrement. Il avait connu beaucoup de cas de vols et les morts n’avaient pas été égorgés aussi violemment que M. Dores. Non, le détective pensait qu’il y avait quelque chose de plus dans cet étrange crime…
Nous nous sommes mis tous les deux à chercher un témoin, mais seule Marie avait été présente. Elle cache quelque chose, me disait le détective, je peux le sentir, mais si elle ne veut pas parler, nous devrons suivre d’autres pistes.
D’abord, nous avons demandé à tous les hommes des alentours de montrer leurs bras, mais il n’y avait personne qui portait un tatouage.
Ensuite, nous avons visité toutes les maisons où il était possible d’obtenir un tatouage, mais jamais on n’avait fait un serpent.
Le détective et moi n’avions plus de pistes à suivre jusqu’à ce jour, le jour où est arrivé un vieil  homme dans notre petit village. Il était très faible et je l’ai guéri et nourri pendant deux semaines. Un jour, j’ai vu sur le bras de cet homme un serpent et vite, j’ai téléphoné au détective pour interroger cet  ancien, connu comme Vladimir. Lui, il nous a raconté l’histoire de sa vie, pour la plupart dans la marine, où il avait obtenu son tatouage de serpent. Au moment où j’ai entendu le mot « marine », un nom m’est venu à l’esprit : « Victor Warens », un ancien ami de la famille, qui était parti en voyage après une dispute avec Christian…