mardi 18 décembre 2012

Mika Myllylä - un héros des pistes de ski de fond

Texte écrit par Miamari Aaltonen (Finlande, LFRAN1401, objectif B2) 
La Finlande a connu peu de skieurs de fond comme Mika Myllylä. Pendant sa carrière sportive, il a connu des triomphes éclatants mais aussi de la honte dévastatrice. Donc, sa vie était un voyage dramatique - un scandale, une tragédie. Il est déjà dans l’au-delà - neigeux, sans doute.

Sur les pistes de ski de fond froides, il était rapide et invincible, comme une machine construite avec de la chair et de l’os, des skis et des bâtons. Les skis et les bâtons de ski paraissaient prolonger ses membres maigres et musclés, créant l'impression d’un insecte énorme. Sa combinaison de ski bleue et blanche fusionnait avec les couleurs de la neige et du ciel. Rapidement et doucement, avec un visage rougeaud et une grimace menaçante, cet insecte bleu et blanc glissait sur la neige.


Dans ses yeux bleuâtres, dont la couleur ressemblait à la glace et au ciel des soirs d’hiver, il y avait une faim pour la victoire mais aussi une douleur silencieuse. Il était un chasseur affamé et tourmenté, un monstre nordique, et comment les Suédois et les Norvégiens avaient peur de lui !
Naturellement, devenir ce héros des pistes de ski n’était pas facile. Cela a demandé un caractère très spécifique, une personnalité déterminée, travailleuse et, franchement, un peu folle. Oui, toute la Finlande connaissait les exercices inhumains de Myllylä au marais de Tervaneva. Ce pauvre homme courait maladroitement dans le marais, avec ses bâtons de ski, tombant parfois sur le sol mou et mouillé, comme un animal invalide.
Puis, il y a eu le scandale du dopage et le héros est devenu un imposteur, le chasseur la proie. 
Sur les pistes de ski, as-tu vraiment chassé la victoire et les Suédois ou as-tu fui la tromperie?

mardi 4 décembre 2012

En réponse au texte de Charles Baudelaire "Pauvre Belgique"

écrit par Frank Müller (Allemagne, LFRAN 1301, Objectif B1)
                 

                     Cher Monsieur Baudelaire,

                     La semaine dernière, j'ai lu dans notre cours de langue française votre pamphlet sur la Belgique, Pauvre Belgique. Je suis Allemand et depuis trois mois, je poursuis des études à Louvain-la-Neuve en tant qu’étudiant étranger. C’est une ville universitaire, à 30 km de Bruxelles. Vous voyez que je suis aussi étranger en Belgique que vous. Franchement, la période d’échange est courte. Donc, je ne peux pas comprendre toutes vos impressions et opinions. Malgré ce fait, j’essayerai de présenter les miennes.

                      Dans votre pamphlet, vous commencez à parler de la propriété olfactive que chaque ville possède. J’appuie votre opinion, mais je ne partage pas votre perception olfactive des villes. Où que je sois, soit à Bruxelles, soit à Louvain-la-Neuve, ça sent la gaufre, les frites ou le chocolat. Pourquoi? Louvain-la-Neuve est une ville avec beaucoup d’étudiants belges qui sont paresseux ou qui n’ont pas assez de temps pour cuisiner à midi. C’est la raison pour laquelle ils mangent une gaufre ou des frites à midi. Bruxelles attire beaucoup de touristes qui s’intéressent d’un côté à l’histoire et à la politique belge et de l’autre côté à la nourriture belge. Aujourd’hui, si vous passez dans les rues de Bruxelles, autour de la Grand Place, beaucoup de gens dégustent des gaufres ou du chocolat.

                     Vous décrivez une ville où les chiens seuls sont vivants. À mon avis, vous exagérez particulièrement en disant qu’il n'y a pas de vie dans la rue et que tout le monde s'ennuie et épie aux balcons. Bruxelles aujourd’hui représente le cœur européen. En plus des touristes, vous y rencontrez beaucoup de fonctionnaires et de dirigeants qui animent la ville. Les week-ends, je pouvais constater que Bruxelles, avec ses bars et ses salles de concerts, est une ville très vivante. Je peux dire la même chose de Louvain-la-Neuve. Les étudiants organisent beaucoup de fêtes et se rencontrent dans les bars et les restaurants pour parler et boire. Mais le week-end, c’est probable que les chiens seuls sont vivants.

                      Ma conclusion en est que la Belgique a changé énormément depuis votre dernière visite à Bruxelles. Je décrirais le visage belge comme suit: il est sociable, sympa, multiculturel, convivial ou accueillant, et avec des constructions quelquefois simples, mais créatives. Monsieur Baudelaire, je vous inviterais bien à Louvain-la-Neuve pour vous le prouver.

                     Dans l’attente de votre réponse dans les prochains jours, je vous prie de croire à l’expression de mes salutations les plus sincères

                     Frank Müller

jeudi 29 novembre 2012

L'homme qui vole

écrite par Marina Barrios Jurado (Espagne, LFRAN 1301, Objectif B1)

Cela devait être l’hiver de 2012, une soirée d’orage et il faisait très froid dehors, quand Paul et Marie ont décidé de jouer à ce nouveau jeu de société. Ce ne semblait pas très intéressant au début, mais au troisième lancé des dés Paul et Marie ont vu un rayon par la fenêtre et tout à coup la salle est tombée, comme si toute la Terre aurait tourné.
Ils sont arrivés dans une salle très bizarre. Il y des avait appareils partout, mais des appareils anciens ! Un abaque, beaucoup de boussoles, des télescopes, un petit feu de couleur bleue et un énorme appareil avec des ailes. Marie a essayé d’ouvrir la porte pour s’échapper, mais c’était fermé à clé ! Paul a regardé à travers le trou de la porte et il a vu un vieil homme avec une longue barbe blanche qui arrivait. L’homme a été très surpris de trouver ces deux enfants dans son atelier, mais il n’était pas fâché, par contre il était  très content d’avoir deux spectateurs pour sa prochaine invention. Il leur a expliqué qu’il s’appelait Leonardo et qu’il était inventeur et peintre. Les enfants étaient contents d’aider ce génie avec ses inventions.
 La dernière invention de Leonardo était l’appareil volant. Leonardo a pris les ailes et il s’est posé sur la fenêtre pour sauter. Les enfants regardaient, exaltés. 3…2…1 Sautez ! Leonardo semblait un oiseau dans l’air, mais d’un seul coup une flèche perdue en l’air a traversé une aile de l’appareil. Paul et Marie étaient effrayés. Marie a commencé à crier quand tout a coup ils ont entendu une douce chanson.
Une chanson qui vient de la cassette de Marie. Oui, cela  a été tout un rêve pendant une soirée d’orage.
Ce texte a été  imaginé au départ de 12 mots imposés par le hasard des dés.

122 minutes de français

écrit par Larissa Arakawa Martins (Brésil, LFRAN 1401, Objectif B2)
Si vous n’êtes pas un amoureux de la langue française vous n’allez peut-être pas comprendre entièrement les prochaines lignes. Je raconte ici comment je suis tombé amoureuse non seulement de la richesse et musicalité de la langue, mais aussi de la culture et histoire qu’elle porte. Arrêtez-vous si la langue française ne vous fait pas des douces caresses dans vos oreilles quand vous l’écoutez, si elle ne vous fait pas rêver sur la romance et l’amour, si elle ne vous fait pas sentir plaisir de l’écouter et la comprendre.
Mon premier contact avec la langue française a duré exactement 122 minutes: pendant un peu plus que deux heures, « Le fabuleux destin d'Amélie Poulain » est passé devant mes yeux comme un voyage vite mais intense au sein de l’univers unique et captivant de la langue et culture française. Le film parlait de l’amour, de la justice, de l’innocence, des sentiments de grande profondeur lesquels, à mon avis, il n’y a pas une autre langue qui peut les exprimer mieux que la langue française. Les discours semblaient une chanson mélodieuse et permanente, les personnages ne jouaient pas simplement ses rôles, ils dansaient au rythme de ses discours. Avec fluidité et rythme, la langue française a fait la liaison parfaite entre l’image et le son, le touchable et l’intouchable.
122 minutes ont été suffisantes pour me convaincre d’apprendre la langue et m’immerger complètement dans cette sonorité velouté et culture captivante.

vendredi 23 novembre 2012

Près de la nature





écrit par Alexandra Schiopu (Roumanie, LFRAN 1301, Objectif B1)

 
’’Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir.’’ Henri Matisse
 

J’aime cet endroit spécial à Louvain-la-Neuve, surtout sous le soleil. C’est un endroit simple: un joli champ avec des fleurs le long d’une petite route à côté de la Ferme équestre.

Il y a une vue magnifique sur le lac et la lumière du soleil est souvent spectaculaire.

Si vous y allez, vous pouvez également voir les chevaux splendides qui vous apaisent. Et, si vous êtes chanceux, vous pouvez entendre les rires des enfants qui jouent avec les chevaux.
Je voudrais y aller tout le temps parce que je m'y sens heureuse et calme.

Là, je me sens libre, je peux rêver et voir la nature. Je ressens  du plaisir à être couchée dans l’herbe, à la toucher et à sentir le vent qui souffle dans l’herbe.

Chaque fois, je lève les yeux pour voir le ciel, qui est d’un bleu brillant. Loin au-dessus de moi, des nuages blancs flottent.

Ce qui me frappe le plus, ce sont les arbres d'automne colorés. Ils me donnent tellement d'énergie.

C’est un endroit un peu secret, mais là vous pouvez vous évader et laisser place à votre imagination.




La Pologne en quelques chiffres

écrit par Anna Jolanta Dudkowska (Pologne, LFRAN 1011, Objectif A2)

Salut. Je m’appelle Anna.
Je viens de la Pologne, ou plus précisément de la République de Pologne.

Mon pays est situé dans le centre de l'Europe. (Si vous dessinez les lignes reliant les points les plus à l'est, à l'ouest, au sud et au nord de l'Europe, ils traversent la Pologne).

La superficie de la Pologne est dix fois plus grande que celle de la Belgique, mais la population polonaise est seulement trois fois et demi plus grande, donc la densité est trois fois plus petite.

Le drapeau polonais se compose de deux couleurs : du blanc et du rouge, formant des bandes horizontales contrairement aux couleurs sur le drapeau belge.

Si vous souhaitez rendre visite à des amis en Pologne, vous avez besoin de couvrir une distance d'environ mille trois cent km de Bruxelles à Varsovie, ce qui pouvait se comparer à un voyage à Barcelone et c’est un peu moins loin qu'un voyage à Rome.

Et si vous voulez appeler vos amis en Pologne, vous devez ajouter seize à l'indicatif belge (trente-deux plus seize est égal à quarante-huit) !

Ma maison

écrit par Amy Wilson (Canada, LFRAN 1011, Objectif A2)

Voici quelques informations sur la maison où j’ai grandit.

Ma maison est située près de la ville de Calgary, dans la campagne et proche des montagnes. Mes parents ont construit la maison il y a 23 ans. C’est une maison à deux étages et ma chambre est située au sous-sol. C’est une grande maison sur un terrain de plus de deux hectares. Le quartier est très calme. Nous entendons le bruit des grenouilles et des coyotes. On peut mettre la musique très forte, car les voisins sont loin. Par contre, mes parents n’apprécient pas.

Si j’avais à décrire ma maison en 3 mots, je dirais :
  • chaleureuse
  • grande
  • éclectique
 

mardi 13 novembre 2012

Adieu petit tailleur


Ecrit par Zehra Lebrun (Turquie, cours LFRAN1401, objectif B2)
Il s’était levé brusquement, excédé, à trois heures du matin, s’était rhabillé, avait failli sortir sans cravate, en pantoufles, le col du pardessus relevé, comme certains gens qui promènent leur chien le soir ou le matin de bonne heure. Puis, une fois dans la cour de cette maison qu'il ne parvenait pas, après deux mois, à considérer comme une vraie maison, il s'était aperçu, en levant machinalement la tête, qu'il avait oublié d'éteindre sa lumière, mais il n'avait pas eu le courage de remonter. (Georges Simenon, premières lignes de Trois chambres à Manhattan)
C’était une année difficile pour lui ; il avait déménagé dans un nouveau pays, ou il y n’avait pas assez de lumière pour son métier. Il pleuvait toujours dans cette ville comme durant un automne qui ne finissait jamais. Une défiance épaisse, une ambiance décourageante. Ses clients dans ce pays  lui demandaient toujours les mêmes choses, un trench-coat, un pardessus ou une veste, toujours en noir.
Il avait déménagé avec son épouse, pour donner une deuxième chance à leur mariage. Elle se plaignait toujours qu’il ne lui montrait pas assez d’attention comme il travaillait beaucoup. Elle était jalouse de ses clients. La dernière fois qu’elle avait vu une belle cliente dans son magasin, à demi nue, elle avait perdu son sang-froid, avait crié sur la jeune femme. Quel dommage qu’il ait choisi cette vie pour lui-même.
Et Nadine...  La belle rose du quartier… La seule couleur de ce pays.. L’arc-en-ciel de sa vie.. Elle demandait toujours des vêtements différents ; elle a commencé avec une jupe rose, après une veste violette. C’était son seul plaisir d’utiliser tous les teintes pour elle. Avec elle, il se sentait bien.
Mais lors de sa dernière commande, il ne l’a pas comprise. Elle a demandé une veste noire.. Une veste noire.. Comme tous les autres qui n’appréciaient pas son boulot. Comme un mouton dans le troupeau.
Il a essayé pourtant…
- Ma chère Nadine, j’ai un tissu très vivant pour vous. Il va être très chic pour une veste.
- Non, je voudrais une veste noire cette fois..
Catastrophe.. Son monde fragile s’écroulait.. Soudain tout  a perdu son sens. Ce n’était pas normal. Il devait y avoir un problème. Il a réessayé :
-       Mais, ma belle Nadine, tu es très belle avec de la couleur.
-       Non, Gérard, cette fois, je voudrais une veste noire..
Il pouvait voir qu’elle était déjà demi-nue, attendait pour que son amour de tailleur lui prenne les mesures. Mais non, il avait déjà décidé qu’il n’allait pas changer. Il a pris les ciseaux et... Il ne pouvait plus se souvenir... Tout était rouge, tout était beau.
Le tailleur (Giovanni Battista)

A l’extérieur, il alluma une nouvelle cigarette. Il y avait du brouillard et il ne pouvait plus voir la lumière de son atelier. Il a surveillé l’endroit pour voir s’il y avait un témoin, quelqu'un  qui pouvait avoir entendu les cris de Nadine. Mais non, les voisins ne parlaient jamais avec lui et sa femme était chez leur maman. "Il y n’a pas de risque" pensait-il. Il a décidé de retourner à son atelier pour nettoyer les preuves.
Mais il n’était pas seul dans la maison. Il a vu sa femme avec une veste violette, celle de Nadine, dans une main et un pistolet dans l’autre.
-       Tu as volé les couleurs de ma vie et tu les a données aux autres femmes..
Et elle tira… Une fois pour Gérard, et une fois pour elle-même…

Finalement, c’était un cas très clair pour Maigret et G.7. Trois victimes ; le tailleur et sa femme ont été trouvés assassinés avec un pistolet et la troisième  victime avait été égorgée avec des ciseaux. ‘Quelle violence’, pensaient-ils. Ils étaient curieux de savoir ce que Nadine pouvait avoir  fait pour appeler cette violence. Ils ont mis leur chapeau, leurs gants et leur pardessus. Il pleuvait toujours…
-       Adieu, petit tailleur...
Et ils fermèrent les portes à clef en s'en allant (Georges Simenon, dernière lignes de Trois chambres à Manhattan)
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dimanche 11 novembre 2012

L'assassin


Texte écrit par Gema Vallejo Romero (Espagne, cours LFRAN1401, objectif B2)

Le mélange était si intime entre la vie de tous les jours, les faits et gestes conventionnels et l’aventure la plus inouïe, que le docteur Kupérus, Hans Kupérus, de Sneek (Frise néerlandaise), en ressentait une excitation quasi voluptueuse qui lui rappelait les effets de la caféine par exemple… (Georges Simenon, L’assassin, 1935)
Dans ce petit village, rien n’arrivait jusqu’à ce jour où on avait trouvé une personne assassinée. C’était une nuit obscure où seule la lune illuminait les rues. On entendit les cloches de l’église à minuit et juste après un cri de femme dans une maison à côté de la forêt. Tout le monde est allé chez Christian Dores voir ce qui venait de passer. Sa femme, Marie, était dans un coin de la petite maison, effrayée, en pleurant parce que son mari avait été égorgé par un homme très grand, expliquait Marie, qui portait une hache et un tatouage de serpent sur le bras. 

 Le détective est arrivé le lendemain et c’est moi qui ai dû lui expliquer les blessures que présentait la victime. Une valise contenant tout l’argent de cette si riche famille avait disparu, c’est pourquoi tout le monde au village pensait qu’il s’agissait d’un vol ; cependant, le détective pensait autrement. Il avait connu beaucoup de cas de vols et les morts n’avaient pas été égorgés aussi violemment que M. Dores. Non, le détective pensait qu’il y avait quelque chose de plus dans cet étrange crime…
Nous nous sommes mis tous les deux à chercher un témoin, mais seule Marie avait été présente. Elle cache quelque chose, me disait le détective, je peux le sentir, mais si elle ne veut pas parler, nous devrons suivre d’autres pistes.
D’abord, nous avons demandé à tous les hommes des alentours de montrer leurs bras, mais il n’y avait personne qui portait un tatouage.
Ensuite, nous avons visité toutes les maisons où il était possible d’obtenir un tatouage, mais jamais on n’avait fait un serpent.
Le détective et moi n’avions plus de pistes à suivre jusqu’à ce jour, le jour où est arrivé un vieil  homme dans notre petit village. Il était très faible et je l’ai guéri et nourri pendant deux semaines. Un jour, j’ai vu sur le bras de cet homme un serpent et vite, j’ai téléphoné au détective pour interroger cet  ancien, connu comme Vladimir. Lui, il nous a raconté l’histoire de sa vie, pour la plupart dans la marine, où il avait obtenu son tatouage de serpent. Au moment où j’ai entendu le mot « marine », un nom m’est venu à l’esprit : « Victor Warens », un ancien ami de la famille, qui était parti en voyage après une dispute avec Christian…

jeudi 18 octobre 2012

Ma première rencontre avec la langue française

écrit par David Axelsen (cours de français LFRAN 1401, Objectif B1)

Je ne me rappelle plus ma première rencontre avec la langue française. Probablement c’était un voyage en France ou en regardant un film français à la télé (les films sont toujours en version originale au Danemark). Mais, je me rappelle que ma mère et mon père ont parlé ensemble en français quelques fois quand j’avais entre 6 et 10 ans. Sans doute, c’était pour avoir une langue secrète – pour se parler sans que je comprenne. Je ne sais toujours pas qu’est-ce qu’ils ont disaient, mais maintenant que je connais leurs niveaux de français je suis sûr que c’était des phrases très simples et courtes. En plus, je ne suis pas sûr que je veuille savoir. Certainement, ils ont parlé de mes cadeaux d’anniversaire et Noël et de moi en général, mais peut être ils ont parlé de « choses que les adultes font ensemble dans la chambre à coucher » aussi – et ça, je ne veux pas savoir du tout !
Alors, tant mieux que je ne parlais pas français à l’époque!

Mon premier contact avec la langue française


écrit par Teodora Pletosu, Ecole de communication UCL (cours de français LFRAN 1401, Objectif B2)            
 Cela s'est passé en Novembre. C'était l'anniversaire de mon ami, Max, le vieux colonel récemment rentré sur les terres natales. Max est connu pour ses grandes fêtes un peu surréalistes, un peu sauvages, dont les thématiques te donnent toujours l'envie de te déguiser dans les plus bizarres personnages qui peuvent facilement vivre et raconter des histories que tu n'as jamais vécu… J'ai eu toujours un peu peur de ses fêtes, en imaginant que là, quelqu'un pourrait glisser des trucs dangereux dans mon verre. Mais, cette fois-là, j'ai décidé d'y aller, soit par curiosité, soit parce que les derniers jours avaient été tellement ennuyeux pour moi et j'avais besoin d'un événement différent. 

Tout le monde qui était à la fête devait représenter les grandes personnes qui ont influencé leurs vies. Donc, j'ai eu de la chance de voir Marylin Monroe, Picasso, Mel Gibson, ou bien, Kafka, Napoléon, ou Jeanne D'Arc. Au milieu de tout ce mélange historique et pittoresque, ou tout le monde voulait être remarqué, j'ai vu un homme solitaire qui n'avait pas l'air d'essayer de convaincre les gens de ses affinités pour un certain personnage historique ou actuel.  Je me suis assise à coté de lui par curiosité. Alors, en devinant mes pensées, il m'a dit qu'il n'a pas besoin de se déguiser pour aucun raison, parce qu'il est déjà chargé avec toutes les histoires et les morales qu'il a apprises pendant sa vie. J'ai découvert qu'il a été médecin et que toute sa vie a changé 30 ans avant, quand il a voyagé a Marseille avec quelques amis français et a décidé de s'enrôler en la Légion Etrangère.

El m'a raconté ses aventures en Afrique et en Europe, ses histoires de guerre, d'amour, de souffrance, d'amitié, en disant que la vraie vie est là, ou on ose sentir, bouger, pleurer et amer, et pas avec ces petits bourgeois qui sentent toujours la besoin d'être quelqu'un qu'ils ne sont pas. Dans ces moments-là, j'ai voulu savoir pour la première  fois parler mieux la langue française, parce que cet homme parlait dans une façon très bizarre, en mélangeant les mots de sa langue maternelle avec des expressions et des blagues en français, soit parce qu'il était vraiment habitué de parler en français, soit parce qu'il voulait donner un plus de charme et véridicité a ses histoires. Je l'ai écouté fascinée pendant toute la soirée, en disant à moi-même que je dois apprendre à parler cette langue, même-si cela sera seulement pour mieux comprendre quelques histoires et anecdotes…

A la fin de notre petite rencontre, l'homme m'a dit quelque chose en français que j'ai réussi à comprendre (même si mon français n'était si bon) et qui ressemblait a cette phrase:  "Nous pouvons être ce qui nous voulons, à condition que notre imagination reste toujours vivante." Apres, je suis retournée à ma maison, encore touchée par cet homme.

Et d'abord, quand je suis rentrée chez moi, j'ai vu dans ma chambre au coin, à coté de la fenêtre, un autre homme que je ne connaissais pas, habillé avec un costume vieux et qui avait un mélancolique sourire mélancolique sur son visage. El chantait d'une belle manière quelques paroles en français dont je me souviens encore aujourd'hui: "Que chez ces gens-la/On ne vit pas Monsieur/On ne vit pas, on triche".

mardi 7 août 2012

Gaspillage et famine, deux faces de la pièce libérale

Rédigé par Mónica Navarro (Bolivie, niveau B2)

“Nourriture” et “gaspillage” sont des mots que ne devraient jamais faire partie de la même phrase, mais c’est chaque fois plus le cas, notamment  dans les pays les plus développés, tandis que de l’autre côté du monde on parle de plus en plus de la malnutrition et de la famine. Le gaspillage alimentaire et la famine sont-ils une caractéristique du capitalisme libéral ou bien les organismes internationaux et les états luttent-ils sincèrement contre la pauvreté ?

Capitalisme et inégalités sont deux processus parallèles parfaitement compatibles. Car si d’un côté on gaspille des aliments en bon état, de l’autre côté, minute après minute des enfants meurent de faim. Le gaspillage est un phénomène propre à la société de consommation capitaliste. La FAO a dénoncé que un tiers de la production alimentaire part chaque année à la poubelle. Les consommateurs de l’Europe et des États-Unis gaspillent en moyenne 100 kilos par an et par habitant contre 10 kilos en Afrique et en Asie. Le gaspillage peut se produire à différents moments de la chaine productive, de la commercialisation et de la consommation. Lors de la collecte par exemple, les feuilles extérieures de la salade sont jetées sur le terrain de production, tout comme les brocolis dont la couleur et la taille ne sont pas homogènes. Dans le transport et au moment de la livraison aux supermarchés des boîtes de tout genre de marchandises s’abiment. Dans le lieu de vente le gaspillage augmente pour diverses raisons, entre autres entre elles : les produits qui ne se voient pas bien –même s’ils sont en bon état- ne sont généralement  pas achetés ; les produits de courte durée comme le pain et la banane ne durent pas plus qu’un jour sur les rayons ; les dates affichées sur les emballages jouent aussi, le texte « à consommer de préférence préférablement avant… » est souvent confondu avec celui qui annonce la date de péremption, c’est pourquoi plusieurs produits ne sont pas achetés et sont enlevés des rayons beaucoup trop tôt qu’il ne le fallait pas. Mais le gaspillage ne s’arrête pas là, car les foyers sont des grands contributeurs de la nourriture à la poubelle.  Soit on achète plus que nécessaire et après on jette des produits périmés souvent oubliés dans le fond du frigo, soit on ne mange pas la totalité de la nourriture servie. Cette situation est encore plus pénible dans les cantines des écoles, où l’on constate le gaspillage en masse lors qu’on propose beaucoup de légumes; ce n’est pas les cas quand on propose des frites !

Les consommateurs engagés dans la logique du marché capitaliste sont devenus très exigeants. Ils cherchent des beaux produits frais savoureux et pas chers, et ne prennent pas de risques avec la date de péremption. Etant donné que le marché est le mécanisme le plus efficace pour décider de l’utilisation des ressources, rien n’empêche de gaspiller les  aliments. Mais jusqu’à où peut-on tolérer ces inégalités ?
Du gaspillage alimentaire, les médias, les chercheurs, les industries et les gouvernements des pays à la tête du capitalisme comme le Canada, l’Angleterre, la France, la Belgique et d’autres, commencent à en parler, à réfléchir et à agir. La plupart des actions et des suggestions restent comprises encore dans la logique du marché libéral. On propose de faire des listes de courses, de bien réfléchir sur la quantité avant de prendre une promotion, bien regarder les dates de péremption. Enfin il s’agit de petits gestes de tous les jours à assumer au foyer. Mais par contre, même dans le cadre de la promotion de la responsabilité sociale parmi les entreprises, on ne leur demande pas de mieux planifier leur production, on ne charge pas des amendes aux gaspilleurs en masse, on ne contrôle pas la quantité des aliments que les entreprises jettent à la poubelle.
Mais comment se fait-il que 30 ans après les accords multilatéraux pour « guérir » les économies des pays dits « en voie de développement » exprimés dans le Consensus de Washington, la famine et la pauvreté sont aujourd’hui bel et bien installées dans ces pays, tandis que dans d’autres on gaspille de la nourriture ? Cette contradiction met en évidence l’incapacité  du capitalisme d’éradiquer la pauvreté dans le monde. C’est plus qu’une incapacité, l’inégalité est bien à la base de l’accumulation différenciée favorisée par le libéralisme.
Etant donné que la santé est un droit humain universellement reconnu, les états de la planète devraient prendre des mesures efficaces pour ne pas permettre l’augmentation de la production alimentaire mais promouvoir l’amélioration de la distribution de ce qui est déjà produit.

lundi 4 juin 2012

Ma Maison au Chili

Ecrit par Priscilla Álamos (Chili, niveau A2)

De la modernité de la grande ville à une petite ville pleine d’identité !
Je suis née à Santiago, la capitale du Chili et ma sœur –comme ma mère- sont nées dans une petite ville qui s’appelle Quillota. Mon père vient d’une ville qui s’appelle « La Calera ».  Je suis habituée aux grandes villes, mais ma famille préfère la tranquillité des petites villes. Cependant, il y a cinq ans que nous avons acheté une ancienne maison à Valparaíso, une ville magnifique, poétique et pleine de l’identité et de l’idiosyncrasie du peuple chilien. Elle est près de la mer, et elle a été achetée pour les vacances, mais il y a un an que mon père, ma sœur et mon neveu y habitent. La raison est la mort de ma mère et l’envie de trouver son visage dans l’eau, le ciel, et dans la calme d’une maison ancienne, pleine de l’histoire coloniale du Chili. La Maison coloniale a deux étages et quatre pièces. Toutes les pièces sont claires, parce qu’elles ont de grandes fenêtres. Au premier étage il y a une cuisine, une salle de bains, une petite bibliothèque, une salle à manger, une salle de séjour, un débarras, aussi bien qu’un patio ou une cour, pleine de fleurs et arbres qui nous donnent des fruits, comme les oranges et les pommes. La maison et la cour font une superficie de 220m2 et la cour a beaucoup d’espace pour mes animaux : ma chatte, Zafiro et mon chien, Mapache. Le deuxième étage a quatre pièces, toutes calmes et confortables et deux fenêtres s'ouvre sur une école qui est à vingt mètres de distance. Bien que parfois il y ait un peu de bruit, le plus souvent le quartier est très calme et les voisins parlent doucement.
Finalement, en trois mots je peux dire que la maison de ma famille est comme ma mère: ancienne et pleine d’histoire, profonde et simple à la fois.
Google Earth

Chanson sur un air de Soulman

écrit par Felipe Palhano de Oliveira (Brésil, LMUND 2003, niveau A2)

J´aime pas le froid de la Belgique.
J´aime pas les gens antipathiques.
J´aime pas les chiens
qui mordent la jambe des gens.
J´aime pas voler en avion.

Je n'suis qu'un soulman
Écoute ça baby
J'suis pas un superman
Loin de là.
Juste moi, mes délires,
J'n'ai rien d'autre à offrir
Mais je sais qu'en vrai c'est déjà ça.

J´aime bien les histoires fantastiques.
J´aime bien la vitesse supersonique.
J´adore toutes les musiques
qui sont souvent très rytmiques.
J´aime bien la vie à Louvain.

Je n'suis qu'un soulman
Écoute ça baby
J'suis pas un superman
Loin de là.
Juste moi, mes délires,
J'n'ai rien d'autre à offrir
Mais je sais qu'en vrai c'est déjà ça.

La Grand-Place de Louvain-la-Neuve

écrit par Tommaso Sonno (Italie, LFRAN 1301, niveau B1)

Il y a une place spéciale où vous pouvez savourer les différences des gens et du temps. Cela pourrait sembler drôle, mais les places principales des villes sont exactement les places où on peut étudier et essayer de comprendre les autres.

Je pourrais m’asseoir au milieu de la place avec un livre ou tout simplement écouter de la musique et regarder les gens, pendant des heures.
Chaque personne a une histoire à raconter.
Chaque personne est une histoire.
Mais on ne peut pas aller chez cette personne et lui demander son histoire.
La meilleure chose qu’on puisse faire, c’est d’imaginer son histoire...

Cette fille peut-être court parce qu’elle est en retard pour son cours à l’université, ou parce que si elle ne manche pas assez vite, lui, il montera dans le train et elle ne le reverra plus jamais.

Vous pouvez remarquer les habitudes des personnes âgées, et apprécier comme une petite surprise peut améliorer la journée de ceux qui ont déjà vécu la plupart de leur vie.

Ce qui importe c’est qu’une fois à la maison, ou peut dire que vous vous êtes enrichi. Peu importe si elles ne sont que des histoires, ce qui importe vraiment c’est de ne pas s’arrêter d’imaginer.

vendredi 11 mai 2012

« On reading »

Expositions de photographies d’André Kertész - Bibliothèque de Sciences (UCL) mars-avril 2012


écrit par Juan Navarrete Cano (niveau B1 - LFRAN1304)


Pendant les mois de mars et avril 2012, dans la Bibliothèque de Sciences de l’Université Catholique de Louvain la Neuve on peut voir une excellente exposition photographique intitulé « On reading » du le photographe hongrois André Kertész. Les photographies sont reparties sur les différents niveaux de la Bibliothèque.
La thématique des photographies est la lecture en différents lieux et pour différentes personnes. Comme dit l’information dans l’exposition « Qu’il soit dans un jardin, un autobus, un café ou un salon, sur sa terrasse ou dans son lit, à l'école ou à la guerre, debout, assis ou couché, le lecteur est ailleurs : dans un autre univers et dans un temps qui n’est pas le présent. Il est dans sa lecture, dans ses pensées, dans ce qu’il apprend, dans ce qu’il ressent, dans un autre monde réel ou dans l’imaginaire ».



« Pas ce que je vois, mais ce que je ressens »André Kertész dit « Je ne documente jamais, j’interprète toujours avec mes images. C’est la grande différence entre moi et beaucoup d’autres. […] J’interprète ce que je ressens à un moment donné. Pas ce que je vois, mais ce que je ressens ».Qui est André Kertész ?Il est né en 1894 à Budapest (Hongrie). Après la guerre, il s’installe en 1925 à Paris. Ses photographies sont une chronique du quotidien, il décrit avec profondeur les moments les plus anodins de la vie. En 1936, il décide de partir pour New York en 1936. Ces talents sont désormais reconnus à travers le monde et les expositions se multiplient. Il fait don, en 1984, de l’ensemble de ses négatifs et de sa documentation personnelle à l’Etat français avant de décéder en 1985 à New York.
Ensuite, seulement comme échantillon de la variété et richesse des photographies de l'exposition, je commenterai deux d'elles qui m'ont semblé plus significatives.



Paris 1929 

Enfant lisant des bandes dessinées. New York, 12 octobre 1944





Cette photographie représente, à mon avis, un des apportes plus significatifs que la lecture peut donner sur la vie des personnes. La lecture est un chemin qui permet de surmonter la pauvreté. D’une part, elle permet d’ouvrir un nouveau monde, le monde des rêves, le monde magique que la littérature seulement permet d’ouvrir. Ce monde, qui est imaginaire, est, à la fois, le plus concret parce qu’il donne la force pour vivre, donne les espaces de liberté qui permet de sortir des difficultés de la vie. D’autre part, la lecture est, en elle-même, une richesse, parce que elle nous apporte des connaissances nouvelles, nous aide à connaître mieux façon notre propre langue, enrichisse notre vocabulaire. Et quand nous pouvons lire en une autre langue, elle  nous ouvre à un autre monde qui possède ses propres caractéristiques.
Cette photo « Enfant lisant des bandes dessinées » m'a permis de faire la même expérience que Kertész quand il a photographié cet enfant : de réinterpréter  ce que je ressens à un moment donné, dans mon cas, quand j'ai attentivement vu cette photographie.

J’invite toutes les personnes qui peuvent à aller voir cette exposition photographique et, après, à lire un moment dans la Bibliothèque.

Attention ! Pour les personnes à mobilité réduite la Bibliothèque de Sciences dispose d'un ascenseur pour se déplacer entre différents niveaux.






Cette photographie montre cinq enfants qui lisent différents livres. La photo ne montre pas les visages des enfants, seulement leurs mains apparaissent avec les livres, chacun avec différents livres. Ils sont assis sur la photo sur un banc en bois. Cette photo montre, à mon avis, deux choses importants de la lecture. En primer lieu, la signification de la lecture dans l’enfance, comme possibilité de connaitre d’autres mondes, de développer l’imagination, la fantaisie, etc. En deuxième lieu, la lecture implique la possibilité de partager, quand nous lisons, nous nous ouvrons à connaître le monde le monde d'autres personnes, d'autres cultures, la lecture nous permet de connaître et de partager ces autres monde.

Vive les Polyglottes !

écrit par Oliver Flower (niveau B1, LFRAN 1304)

L’Essentiel…
  • Le lundi 5 Mars, entre 20h et 22h, Polyphonie – Polyfolie a eu lieu à la ferme du Biéreau.
  • 14 langues ont été mises en scène par les étudiants de l’ILV.
  • Environ 100 spectateurs se sont bien amusés au cours de cet événement.

Polyphonie – Polyfolie 2012 :  partie de semaines langues & cultures
En 2001, le département de français a décidé d’organiser un spectacle pour montrer l’apprentissage de la langue française. En 2008, après avoir eu beaucoup de succès, les organisateurs ont convaincu des étudiants d’ILV de parler les langues de leurs pays, pour que les spectateurs puissent connaitre la culture et la civilisation des autres pays pendant les <<semaines langues & cultures>>.
Aujourd’hui le spectacle est devenu de plus en plus connu et professionnel, surtout par rapport à la mise en scène. Lundi soir, on a pu apprécier l’expression de 14 langues différentes et le talent d’environ 30 étudiants vraiment engagés. Pour chaque langue un petit groupe d’étudiants a donné une performance et tous les performances étaient de genres variés, Pour moi, et beaucoup d’autres, la performance en Japonais était la meilleure – une chanson franchement énergétique et amusante, ameliorée par l’unique son de la langue. Apres la soirée tout le monde a dégusté de la nourriture des pays différents dans un buffet <<auberge espagnole>>. En conclusion, surtout pour un étudiant des langues, c’était une soirée fantastique. Vive les polyglottes !

Ma Balle De Cricket

écrit par Oliver Flower (niveau B1, LFRAN1304)

Quand elle est nouvelle, elle brille
Elle brille comme le soleil en plein mois de Juillet
Comme le soleil quand on joue au cricket
Pendant l’été
Ton odeur me rappelle des étés que j’ai passés
En jouant au cricket
Elle me rappelle l’herbe récemment coupée
Et les fleurs récemment fleuris


Le son qui résonne
Quand la balle est frappée par le batteur
Me remplit de joie
Ma balle de cricket
Mon objet national
Ma vie…

vendredi 4 mai 2012

Critique du film Cellule 211


écrite par Laura Garcia-Serra Gomez (Espagne - cours de français 1404 - niveau B2)
Cellule 211 est un fantastique thriller carcéral espagnol, dirigé par Daniel Monzón et réalisé en 2009.
Il s’agit d’un film à petit budget mais avec un grand  caractère et où l’on voit beaucoup de talent. Il ne  correspond pas au stéréotype de films espagnols car il s’agit d’un film d’action.
Il raconte l’histoire d’un jeune homme, Juan, qui, soucieux de faire bonne impression dans son nouveau poste dans une prison de haute sécurité,  se rend à la prison un jour avant son entrée en fonction, et malheureusement il se retrouve au cœur d’une mutinerie. Il n’y a qu’une seule option de survie qui s’offre à lui : il doit se faire passer pour un prisonnier, dans le but de  se rapprocher petit à petit du leader de l’insurrection et essayer de résoudre la bagarre de la manière la plus pacifique possible. Cela entraine un jeu de dupes et la méfiance se met en place. Cependant, l’affaire prend un tour politique quand les membres de l’ETA sont retenus en otage, et les efforts de l’état pour sauver la vie de Juan sont vains. C’est à cause de cela que l’histoire prend un tour inattendu, et finalement  notre héros prend le parti des prisonniers.
La prise de position du film s’avère très originale, d’autant plus que, pour une fois, l’action est vue du côté d’un condamné de telle façon que le réalisateur réussit à mettre le public du côté des méchants. Ce changement d’angle donne une richesse spéciale au film et  nous fait  voir les événements d’un  point de vue différent.
D’autre part,  le directeur ne fait pas une exposition des faits trop longue, ce qui lui permet de dévoiler rapidement les pièces de son échiquier, et il réussit de cette façon- ci à captiver le spectateur dès les premières minutes du film. Le suspense et la tension sont maintenus du début à la fin du film, et les nombreux rebondissements parviennent à maintenir l’attention du public.
Monzón choisit un décor simple, puisque toute l’histoire se déroule entre les murs du module d’isolement des prisonniers les plus dangereux. Malgré cela, ce n’est pas un problème pour le spectateur, qui réussit  de ce fait à faire partie de l’émeute.
Le film est traité pratiquement comme du cinéma vérité, même s’il s’agit d’une fiction, et le portrait de la prison fait froid dans le dos. Cela est possible grâce au casting parfaitement bien choisi du directeur, qui  donne chaire aux  personnages et qui réunit les pires « gueules » du cinéma espagnol pour interpréter des prisonniers. En effet, on retrouve des grands acteurs espagnols tels que Carlos Bardem, Luis Zahera ou Antonio Resines qui incarnent leur rôle à la perfection et réussissent à rendre l’histoire crédible. Mais c’est le duo en tête d’affiche qui met en relief la vraisemblance de la situation. D’une part, on retrouve Alberto Ammann, acteur révélation du film, qui joue parfaitement son rôle de fonctionnaire innocent au début, mais aussi celui d’assassin qui découvre la peur viscérale et la frontière entre le bien et le mal. D’autre part, on retrouve l’excellente représentation de Luis Tosar dans le rôle du terrifiant assassin « Malamadre ». Son physique puissant et sinistre est amplifié par son interprétation magistrale du personnage.
Pour conclure, le film cellule211 est le résultat d’un  metteur en scène talentueux, une histoire originale, un décor simple mais bien choisi, et surtout une histoire pleine de rebondissements et d’intrigues  avec des interprétations incroyables. En un mot : un chef d’œuvre du cinéma espagnol.