mardi 18 décembre 2012

Mika Myllylä - un héros des pistes de ski de fond

Texte écrit par Miamari Aaltonen (Finlande, LFRAN1401, objectif B2) 
La Finlande a connu peu de skieurs de fond comme Mika Myllylä. Pendant sa carrière sportive, il a connu des triomphes éclatants mais aussi de la honte dévastatrice. Donc, sa vie était un voyage dramatique - un scandale, une tragédie. Il est déjà dans l’au-delà - neigeux, sans doute.

Sur les pistes de ski de fond froides, il était rapide et invincible, comme une machine construite avec de la chair et de l’os, des skis et des bâtons. Les skis et les bâtons de ski paraissaient prolonger ses membres maigres et musclés, créant l'impression d’un insecte énorme. Sa combinaison de ski bleue et blanche fusionnait avec les couleurs de la neige et du ciel. Rapidement et doucement, avec un visage rougeaud et une grimace menaçante, cet insecte bleu et blanc glissait sur la neige.


Dans ses yeux bleuâtres, dont la couleur ressemblait à la glace et au ciel des soirs d’hiver, il y avait une faim pour la victoire mais aussi une douleur silencieuse. Il était un chasseur affamé et tourmenté, un monstre nordique, et comment les Suédois et les Norvégiens avaient peur de lui !
Naturellement, devenir ce héros des pistes de ski n’était pas facile. Cela a demandé un caractère très spécifique, une personnalité déterminée, travailleuse et, franchement, un peu folle. Oui, toute la Finlande connaissait les exercices inhumains de Myllylä au marais de Tervaneva. Ce pauvre homme courait maladroitement dans le marais, avec ses bâtons de ski, tombant parfois sur le sol mou et mouillé, comme un animal invalide.
Puis, il y a eu le scandale du dopage et le héros est devenu un imposteur, le chasseur la proie. 
Sur les pistes de ski, as-tu vraiment chassé la victoire et les Suédois ou as-tu fui la tromperie?

mardi 4 décembre 2012

En réponse au texte de Charles Baudelaire "Pauvre Belgique"

écrit par Frank Müller (Allemagne, LFRAN 1301, Objectif B1)
                 

                     Cher Monsieur Baudelaire,

                     La semaine dernière, j'ai lu dans notre cours de langue française votre pamphlet sur la Belgique, Pauvre Belgique. Je suis Allemand et depuis trois mois, je poursuis des études à Louvain-la-Neuve en tant qu’étudiant étranger. C’est une ville universitaire, à 30 km de Bruxelles. Vous voyez que je suis aussi étranger en Belgique que vous. Franchement, la période d’échange est courte. Donc, je ne peux pas comprendre toutes vos impressions et opinions. Malgré ce fait, j’essayerai de présenter les miennes.

                      Dans votre pamphlet, vous commencez à parler de la propriété olfactive que chaque ville possède. J’appuie votre opinion, mais je ne partage pas votre perception olfactive des villes. Où que je sois, soit à Bruxelles, soit à Louvain-la-Neuve, ça sent la gaufre, les frites ou le chocolat. Pourquoi? Louvain-la-Neuve est une ville avec beaucoup d’étudiants belges qui sont paresseux ou qui n’ont pas assez de temps pour cuisiner à midi. C’est la raison pour laquelle ils mangent une gaufre ou des frites à midi. Bruxelles attire beaucoup de touristes qui s’intéressent d’un côté à l’histoire et à la politique belge et de l’autre côté à la nourriture belge. Aujourd’hui, si vous passez dans les rues de Bruxelles, autour de la Grand Place, beaucoup de gens dégustent des gaufres ou du chocolat.

                     Vous décrivez une ville où les chiens seuls sont vivants. À mon avis, vous exagérez particulièrement en disant qu’il n'y a pas de vie dans la rue et que tout le monde s'ennuie et épie aux balcons. Bruxelles aujourd’hui représente le cœur européen. En plus des touristes, vous y rencontrez beaucoup de fonctionnaires et de dirigeants qui animent la ville. Les week-ends, je pouvais constater que Bruxelles, avec ses bars et ses salles de concerts, est une ville très vivante. Je peux dire la même chose de Louvain-la-Neuve. Les étudiants organisent beaucoup de fêtes et se rencontrent dans les bars et les restaurants pour parler et boire. Mais le week-end, c’est probable que les chiens seuls sont vivants.

                      Ma conclusion en est que la Belgique a changé énormément depuis votre dernière visite à Bruxelles. Je décrirais le visage belge comme suit: il est sociable, sympa, multiculturel, convivial ou accueillant, et avec des constructions quelquefois simples, mais créatives. Monsieur Baudelaire, je vous inviterais bien à Louvain-la-Neuve pour vous le prouver.

                     Dans l’attente de votre réponse dans les prochains jours, je vous prie de croire à l’expression de mes salutations les plus sincères

                     Frank Müller