mardi 27 mai 2014

Sancho Panza


Exhoration écrite par Omayra Herrero Soto (LFRAN 1401, objectif B2)

Je m’appelle Sancho Panza et je suis un humble paysan, originaire de la célèbre bourgade de la Manche dont je ne veux pas me rappeler le nom, d’où venait aussi le plus célèbre encore Don Quichotte. Je suis marié avec Teresa Panza et nous avons une belle fillette qui s’appelle María Sancha. Mon meilleur ami - et le plus fidèle - est mon âne Rucio. Lorsque Don Quichotte se fit armer chevalier, il m’a appelé pour lui servir d’écuyer et nous avons vécu des aventures très émouvantes !
Il est dit toujours que je n’étais que le complément nécessaire de mon maître Don Quichotte. C’est pour cela que, dès qu’il est mort et que les gens venaient en cherchant quelqu’un qui pourrait résoudre leurs problèmes, je m’excusais en disant que seulement un cavalier errant pourrait redresser ces torts. Je leur disais que, sans mon maître, je ne pouvais rien faire… 


Cependant, deux semaines auparavant, lorsque je parlais avec mon épouse Teresa et que je me lamentais de cette situation, elle m’a dit : - Mon cher Sancho, « Le chat parti, les souris dansent » ! Il faut que tu fasses quelque chose. Ainsi, je me suis rendu compte que je devais continuer le travail de Don Quichotte et que j’avais des qualités pour le faire. Grâce à l’expertise que j’ai acquise pendant mes aventures avec mon maître, je suis prêt pour lutter contre les bandits. « C’est en forgeant qu’on devient forgeront », c’est cela que je me suis dit. Donc, ce matin, je me suis fait armer chevalier et maintenant je cherche mon propre écuyer. Si quelqu’un voulait se rallier à cette cause, il devrait savoir qu’elle sera dure, mais « ce qui ne tue pas, rend plus fort ». Donc, venez et ne doutez plus, il faut être courageux !
En plus, c’est possible que vous pensiez que je ne suis pas à la hauteur des circonstances. L’ingrat de Cervantès m’a qualifié d’homme naïf et « de peu de plomb dans la cervelle ». De son côté, Don Quichotte m’a durement critiqué parce que j’utilisais trop de proverbes, ce qu’il considérait propre aux personnes simplettes. À mon avis, tout cela a suscité la méfiance des gens par rapport à mes capacités… Néanmoins, Je me considère un homme intelligent, qui base sa vie sur la sagesse des peuples reflètée dans les proverbes. En fait, il faut avouer que Don Quichotte était tellement fou que, dans certaines occasions, il voyait des monstres où il n’y avait que des moulins de vent ou bien il croyait lutter contre des armées quand il n’y avait qu’un troupeau de moutons. C’était moi pourtant qui le ramenais à la raison, de manière qu’on arrivait à résoudre les conflits.
Pour conclure, je voudrais souligner que je suis un leader : après mon expérience comme gouvernant de l’île de « Barataria », je me considère qualifié pour être le « capitan » d’une nouvelle aventure. Soyez mon écuyer, parce qu’ « après l’effort, le réconfort » et je vous promets de vous faire aussi le gouvernant de votre « Barataria ». Peut être vous pensiez que je suis devenu fou, « quichottisé », mais sachez que le monde a besoin de Don Quichottes courageux qui dédient leur vie aux autres et qui redressent les torts dans ce monde périlleux!

jeudi 22 mai 2014

Aristides de Sousa Mendes, un héros portugais


Exhortation écrite par Ana Maria Verissimo do Carmo (Portugal) dans le cadre du cours LFRAN 1401 (objectif B2)

Aristides de Sousa Mendes est né dans un petit village du Nord du Portugal, en 1885. Il a travaillé comme consul portugais dans plusieurs pays du monde, notamment aux États-Unis, en Belgique ou encore en France. En 1939, il a commencé ses fonctions de consul à Bordeaux, où on croit qu’il a délivré plusieurs milliers de visas à des réfugiés, juifs ou pas, et cela contre les ordres du régime dictatorial portugais de Salazar.


 "Premièrement, je ne suis absolument pas d’accord avec cette nouvelle loi, la Circulaire 14, qui interdit la distribution de visas portugais aux réfugiés de guerre considérés comme dérangeants ou dangereux, c’est-à-dire les citoyens de nationalité inconnue ou les Juifs qui ont été bannis de leur propre pays. Mon opinion est qu’il faut respecter l’égalité entre nationalités, races ou religions. Les lois que j’utilise pour guider mes actions sont les lois de l’humanité, les lois de Dieu, qui sont universelles et qui ne font aucune distinction. Je ne peux pas comprendre ni suivre un ordre aussi inhumain et raciste que cela.
         
Deuxièmement, c’est un fait que la Constitution portugaise interdit complètement la discrimination basée sur la religion, ainsi je considère que ces ordres sont inconstitutionnels. Je sais que cette affirmation peut remettre en cause la neutralité portugaise désirée, mais je ne peux pas vivre avec ma conscience si je ne fais rien pour alerter les gens. Le peuple portugais est connu pour n’avoir jamais succombé à des idées antisémites, on ne peut donc pas commencer maintenant à tolérer ce genre d’attitude.

Enfin, je suis accusé d’avoir déshonoré mon pays, mais j’ai été applaudi par des centaines de personnes en sortant de Bayonne, et pour cela je considère que j'ai réussi à honorer le Portugal. Mon objectif est de sauver et aider toutes les personnes innocentes ayant déjà beaucoup souffert et qui ont perdu leur conjoint et/ou leurs enfants. Il y a aussi des gens de tous les métiers et de toutes les nationalités qui seront tués comme rebelles si on ne fait rien. Et on ne peut jamais oublier les Juifs, certains d’entre eux ont déjà été capturés et vivent avec la peur d’une répétition. C’est vrai que j’ai désobéi, mais je vais continuer à le faire pour défendre ma cause jusqu’à la fin." 






Note de l'auteur : en vérité, la discrimination dont Aristides parlait n’était pas une distinction entre Juifs et non-Juifs. À l’époque, le Portugal avait des moyens financiers très limités, il aurait fallu contrôler les entrées et les sorties des gens, pour éviter un phénomène d’immigration de masse. De plus, il ne fallait absolument pas compromettre la neutralité du pays en laissant entrer des figures importantes d'un camp particulier.     

Árpád, le héros qui a guidé les Hongrois vers leur pays



Exhortation écrite par Balazs Gerencser (Hongrie) dans le cadre du cours LFRAN 1401 (objectif B2)




         À la fin du IXème siècle, Árpád (oui, avec ces accents) était le protagoniste de la nation hongroise, le premier parmi les sept chefs des sept tribus. À cette époque-là, les Hongrois étaient des nomades qui traversaient l'Asie. Árpád les a guidés vers le Bassin des Carpates afin qu'ils trouvent leur résidence permanente.



"Mon peuple, les Hongrois, nous venons de traverser l'Asie, nous avons combattu contre plusieurs nations. Vous savez bien que personne ne pouvait nous arrêter. Vous savez bien que le monde a peur de nos sagettes. Vous savez bien qu'on va où on veut. Toutefois, il n'y a aucune place sur laquelle nous pouvons déclarer que c'est la nôtre. Comment est-ce possible ?

         Nous étions partis de l'Est, de très loin puisque nous n'avions pas assez de territoire pour notre nation. Depuis cela, nous avons vu des montagnes et des plaines. Nous avons pérégriné à travers les paysages humides et secs. Nous avions chaud ici et froid là, mais je voudrais souligner que nous n'avons rien trouvé qui nous convienne.

         Mais aujourd'hui, tout peut changer. Regardez les montagnes devant nous qui ne cessent pas de continuer jusqu'à où on peut voir. Derrière, il y a un territoire que vous ne pouvez pas imaginer. Deux fleuves coulent lentement à travers le sol noir et riche. Il y a des fruits variés à récolter et des gibiers agiles à chasser. Manque-t-il quelque chose pour avoir une vie agréable ?

         De plus, les montagnes entourent ce magnifique bassin et le protègent contre toutes les armées qui veulent y entrer. En fait, si vous voulez, cette forteresse naturelle essaye de nous empêcher de passer. Cependant, c'est le moment d'agir puisque les hommes sont nombreux, les chevaux forts, les arcs précis. Si on y part maintenant, on réussira et envahira ce rivage de songe, de plus, nous serons le capitaine de la forteresse des montagnes. Je ne prévois pas un autre moment comme cela pendant les années qui viendront.

         C'est l'heure exacte et la chance parfaite de réaliser le rêve de nos parents. Ainsi, nous pouvons acquérir le pays où nos enfants et nos petits-enfants pourront rester en paix. Nous avons construit assez de tentes, il faut que nous commencions à fonder des maisons. Ne laissons pas passer ce moment !"