vendredi 11 mai 2012

« On reading »

Expositions de photographies d’André Kertész - Bibliothèque de Sciences (UCL) mars-avril 2012


écrit par Juan Navarrete Cano (niveau B1 - LFRAN1304)


Pendant les mois de mars et avril 2012, dans la Bibliothèque de Sciences de l’Université Catholique de Louvain la Neuve on peut voir une excellente exposition photographique intitulé « On reading » du le photographe hongrois André Kertész. Les photographies sont reparties sur les différents niveaux de la Bibliothèque.
La thématique des photographies est la lecture en différents lieux et pour différentes personnes. Comme dit l’information dans l’exposition « Qu’il soit dans un jardin, un autobus, un café ou un salon, sur sa terrasse ou dans son lit, à l'école ou à la guerre, debout, assis ou couché, le lecteur est ailleurs : dans un autre univers et dans un temps qui n’est pas le présent. Il est dans sa lecture, dans ses pensées, dans ce qu’il apprend, dans ce qu’il ressent, dans un autre monde réel ou dans l’imaginaire ».



« Pas ce que je vois, mais ce que je ressens »André Kertész dit « Je ne documente jamais, j’interprète toujours avec mes images. C’est la grande différence entre moi et beaucoup d’autres. […] J’interprète ce que je ressens à un moment donné. Pas ce que je vois, mais ce que je ressens ».Qui est André Kertész ?Il est né en 1894 à Budapest (Hongrie). Après la guerre, il s’installe en 1925 à Paris. Ses photographies sont une chronique du quotidien, il décrit avec profondeur les moments les plus anodins de la vie. En 1936, il décide de partir pour New York en 1936. Ces talents sont désormais reconnus à travers le monde et les expositions se multiplient. Il fait don, en 1984, de l’ensemble de ses négatifs et de sa documentation personnelle à l’Etat français avant de décéder en 1985 à New York.
Ensuite, seulement comme échantillon de la variété et richesse des photographies de l'exposition, je commenterai deux d'elles qui m'ont semblé plus significatives.



Paris 1929 

Enfant lisant des bandes dessinées. New York, 12 octobre 1944





Cette photographie représente, à mon avis, un des apportes plus significatifs que la lecture peut donner sur la vie des personnes. La lecture est un chemin qui permet de surmonter la pauvreté. D’une part, elle permet d’ouvrir un nouveau monde, le monde des rêves, le monde magique que la littérature seulement permet d’ouvrir. Ce monde, qui est imaginaire, est, à la fois, le plus concret parce qu’il donne la force pour vivre, donne les espaces de liberté qui permet de sortir des difficultés de la vie. D’autre part, la lecture est, en elle-même, une richesse, parce que elle nous apporte des connaissances nouvelles, nous aide à connaître mieux façon notre propre langue, enrichisse notre vocabulaire. Et quand nous pouvons lire en une autre langue, elle  nous ouvre à un autre monde qui possède ses propres caractéristiques.
Cette photo « Enfant lisant des bandes dessinées » m'a permis de faire la même expérience que Kertész quand il a photographié cet enfant : de réinterpréter  ce que je ressens à un moment donné, dans mon cas, quand j'ai attentivement vu cette photographie.

J’invite toutes les personnes qui peuvent à aller voir cette exposition photographique et, après, à lire un moment dans la Bibliothèque.

Attention ! Pour les personnes à mobilité réduite la Bibliothèque de Sciences dispose d'un ascenseur pour se déplacer entre différents niveaux.






Cette photographie montre cinq enfants qui lisent différents livres. La photo ne montre pas les visages des enfants, seulement leurs mains apparaissent avec les livres, chacun avec différents livres. Ils sont assis sur la photo sur un banc en bois. Cette photo montre, à mon avis, deux choses importants de la lecture. En primer lieu, la signification de la lecture dans l’enfance, comme possibilité de connaitre d’autres mondes, de développer l’imagination, la fantaisie, etc. En deuxième lieu, la lecture implique la possibilité de partager, quand nous lisons, nous nous ouvrons à connaître le monde le monde d'autres personnes, d'autres cultures, la lecture nous permet de connaître et de partager ces autres monde.

Vive les Polyglottes !

écrit par Oliver Flower (niveau B1, LFRAN 1304)

L’Essentiel…
  • Le lundi 5 Mars, entre 20h et 22h, Polyphonie – Polyfolie a eu lieu à la ferme du Biéreau.
  • 14 langues ont été mises en scène par les étudiants de l’ILV.
  • Environ 100 spectateurs se sont bien amusés au cours de cet événement.

Polyphonie – Polyfolie 2012 :  partie de semaines langues & cultures
En 2001, le département de français a décidé d’organiser un spectacle pour montrer l’apprentissage de la langue française. En 2008, après avoir eu beaucoup de succès, les organisateurs ont convaincu des étudiants d’ILV de parler les langues de leurs pays, pour que les spectateurs puissent connaitre la culture et la civilisation des autres pays pendant les <<semaines langues & cultures>>.
Aujourd’hui le spectacle est devenu de plus en plus connu et professionnel, surtout par rapport à la mise en scène. Lundi soir, on a pu apprécier l’expression de 14 langues différentes et le talent d’environ 30 étudiants vraiment engagés. Pour chaque langue un petit groupe d’étudiants a donné une performance et tous les performances étaient de genres variés, Pour moi, et beaucoup d’autres, la performance en Japonais était la meilleure – une chanson franchement énergétique et amusante, ameliorée par l’unique son de la langue. Apres la soirée tout le monde a dégusté de la nourriture des pays différents dans un buffet <<auberge espagnole>>. En conclusion, surtout pour un étudiant des langues, c’était une soirée fantastique. Vive les polyglottes !

Ma Balle De Cricket

écrit par Oliver Flower (niveau B1, LFRAN1304)

Quand elle est nouvelle, elle brille
Elle brille comme le soleil en plein mois de Juillet
Comme le soleil quand on joue au cricket
Pendant l’été
Ton odeur me rappelle des étés que j’ai passés
En jouant au cricket
Elle me rappelle l’herbe récemment coupée
Et les fleurs récemment fleuris


Le son qui résonne
Quand la balle est frappée par le batteur
Me remplit de joie
Ma balle de cricket
Mon objet national
Ma vie…

vendredi 4 mai 2012

Critique du film Cellule 211


écrite par Laura Garcia-Serra Gomez (Espagne - cours de français 1404 - niveau B2)
Cellule 211 est un fantastique thriller carcéral espagnol, dirigé par Daniel Monzón et réalisé en 2009.
Il s’agit d’un film à petit budget mais avec un grand  caractère et où l’on voit beaucoup de talent. Il ne  correspond pas au stéréotype de films espagnols car il s’agit d’un film d’action.
Il raconte l’histoire d’un jeune homme, Juan, qui, soucieux de faire bonne impression dans son nouveau poste dans une prison de haute sécurité,  se rend à la prison un jour avant son entrée en fonction, et malheureusement il se retrouve au cœur d’une mutinerie. Il n’y a qu’une seule option de survie qui s’offre à lui : il doit se faire passer pour un prisonnier, dans le but de  se rapprocher petit à petit du leader de l’insurrection et essayer de résoudre la bagarre de la manière la plus pacifique possible. Cela entraine un jeu de dupes et la méfiance se met en place. Cependant, l’affaire prend un tour politique quand les membres de l’ETA sont retenus en otage, et les efforts de l’état pour sauver la vie de Juan sont vains. C’est à cause de cela que l’histoire prend un tour inattendu, et finalement  notre héros prend le parti des prisonniers.
La prise de position du film s’avère très originale, d’autant plus que, pour une fois, l’action est vue du côté d’un condamné de telle façon que le réalisateur réussit à mettre le public du côté des méchants. Ce changement d’angle donne une richesse spéciale au film et  nous fait  voir les événements d’un  point de vue différent.
D’autre part,  le directeur ne fait pas une exposition des faits trop longue, ce qui lui permet de dévoiler rapidement les pièces de son échiquier, et il réussit de cette façon- ci à captiver le spectateur dès les premières minutes du film. Le suspense et la tension sont maintenus du début à la fin du film, et les nombreux rebondissements parviennent à maintenir l’attention du public.
Monzón choisit un décor simple, puisque toute l’histoire se déroule entre les murs du module d’isolement des prisonniers les plus dangereux. Malgré cela, ce n’est pas un problème pour le spectateur, qui réussit  de ce fait à faire partie de l’émeute.
Le film est traité pratiquement comme du cinéma vérité, même s’il s’agit d’une fiction, et le portrait de la prison fait froid dans le dos. Cela est possible grâce au casting parfaitement bien choisi du directeur, qui  donne chaire aux  personnages et qui réunit les pires « gueules » du cinéma espagnol pour interpréter des prisonniers. En effet, on retrouve des grands acteurs espagnols tels que Carlos Bardem, Luis Zahera ou Antonio Resines qui incarnent leur rôle à la perfection et réussissent à rendre l’histoire crédible. Mais c’est le duo en tête d’affiche qui met en relief la vraisemblance de la situation. D’une part, on retrouve Alberto Ammann, acteur révélation du film, qui joue parfaitement son rôle de fonctionnaire innocent au début, mais aussi celui d’assassin qui découvre la peur viscérale et la frontière entre le bien et le mal. D’autre part, on retrouve l’excellente représentation de Luis Tosar dans le rôle du terrifiant assassin « Malamadre ». Son physique puissant et sinistre est amplifié par son interprétation magistrale du personnage.
Pour conclure, le film cellule211 est le résultat d’un  metteur en scène talentueux, une histoire originale, un décor simple mais bien choisi, et surtout une histoire pleine de rebondissements et d’intrigues  avec des interprétations incroyables. En un mot : un chef d’œuvre du cinéma espagnol.

Critique du film Mar adentro

écrite par Jordi Farré Montané (Espagne - cours de français 1404 - niveau B2)
Joli et émouvant film, merveilleusement raconté, Mar Adentro dégage sensibilité, véracité et talent.
Mar adentro raconte une histoire tragique, basée sur faits réels, où Ramón (Javier Bardem) est alité et laissé à la garde de sa famille depuis 30 ans. La seule fenêtre qu’il ait sur le monde est là, de sa chambre, d’où il peut voir la mer, lieu où il a eu son accident quand il était jeune. À cause de  cela, il est devenu tétraplégique depuis qu’il s’est cassé le cou après une chute des falaises. 
À partir de ce moment-là, il veut mourir dignement, malheureusement l’euthanasie est interdite en Espagne. Bien qu’il soit allé plusieurs fois aux tribunaux en exprimant son désir de mourir légalement, ses efforts sont restés  vain. Dans sa vie il y a deux femmes qui ont une grande influence sur lui: Julia (Belen Rueda), une avocate qui défend sa cause, et Rosa (Lola Dueñas), une voisine qui essaye de convaincre Ramón que vivre vaut la peine. Mais, captivées pour la personnalité de, elles vont aussi réfléchir sur les principes qui régissent leurs vies. Il sait que seul celui qui l’aime, l’aidera à commencer son dernier voyage.
Mar adentro est un des films plus poignants que j’ai jamais vu. Amenabar domine parfaitement le tempo et il conduit le spectateur où il veut. Ce film, te tient au bord des larmes mais, il te fait laisser échapper un sourire à coup de petites complicités; jusqu’ à ce que tu éclates inévitablement là où ta sensibilité ne peut plus, essayer d’éviter que les sentiments émergent est une perte de temps. Le film nous laisse de jolis messages comme « c’est incroyable qu’une personne qui veut mourir soit capable de donner tant de vie aux autres ». Même l’évocatoire bande sonore, avec quelques thèmes composés par le directeur du film, agit comme une parfaite accompagnatrice.


Excellente interprétation de Javier Bardem qui, pendant deux heures, devient le propre Ramón Sampedro. La fantastique interprétation de ce génial acteur ne surprend pas. Comme dans autres films comme Le lundi au soleil ou No country for old men il dépasse de loin les attentes du spectateur. Il faut remarquer le travail de maquillage qui est incroyable. Le reste des acteurs jouent leurs rôles sublimement aussi. 


De plus, ce long-métrage a la vertu de créer débat au tour d’une thématique comme l’euthanasie. Nous sommes plein de craintes et nous avons peur de traiter certains thèmes; la mort est déjà un thème tabou dans notre société occidentale;   qu’on peut dire de la mort pour volonté propre.
La cerise sur le gâteau est sans doute la fin « aigre »de ce chef d’œuvre, sans doute un des meilleurs films espagnols du siècle, qui heureusement, a été récompensé avec plusieurs prix (incluant l’Oscar au meilleur film de parle non anglaise). Sans doute un film à voir pour ceux qui aiment le bon cinéma.

Critique du film Jeune homme

écrite par Julia Koch (Suisse - cours de français 1404 - niveau B2)

Embêté par sa vie normale et ses parents bourgeois, Sebastian (18 ans) décide de quitter Zürich pour passer un an à Genève comme garçon au-pair. Grâce à son bon comportement à l’entretien d’embauche, une famille riche de Genève accepte d’engager Sebastian. Alors même que ses parents sont choqués par cette décision peu conventionnelle Sebastian déménage à Genève chez sa nouvelle famille d’accueil. La famille se compose de parents qui travaillent tous les jours et de trois enfants (y compris un petit bébé) dont Sebastian doit s’occuper. En raison de sa timidité et de sa méconnaissance en ce qui concerne le ménage, Sebastian vit plusieurs situations comiques. En plus, il arrive à éveiller l’intérêt de sa voisine, avec laquelle il commence à avoir une liaison, bien qu’elle ait déjà environ vingt ans de plus que lui. Après être tombé amoureux d’Elodie, la fille du premier mariage du père de la famille d’accueil, Sebastian devient plus sérieux et essaie de faire ses tâches le mieux possible pour pouvoir rester à Genève et gagner le cœur d’Elodie.
En traitant un sujet assez délicat, vu qu’il n’est pas facile de lier les différentes mentalités des Suisses de la partie germanophone et de la partie francophone (la Romandie) dans un seul film, « Jeune homme » s’en tire bien et n’était pas seulement aimé par le public suisse-allemand ,mais aussi par le public romand. Le film vit d’une grande authenticité étant donné que l’histoire pourrait être celle de beaucoup de jeunes en Suisse et l’acteur principal joue très bien son rôle et de façon réaliste. En plus, le film se sert d’un humour  fin et plein de sous-entendus, ce qui le rend très amusant et divertissant. En même temps il nous fait rire de nos propres habitudes typiquement suisses et des différences entre les Romands et les Suisses allemands (qui ne sont peut-être pas si grandes qu’on l’entend souvent dire). Le film réussit bien à réunir la Suisse dans cette petite histoire quotidienne de Sebastian.
Ce film mérite bien le détour, aussi pour les gens non-suisses. Pour ceux,  on aime les films différents de ceux d’Hollywood qui ne vivent pas des acteurs fameux mais d’un charme léger et doux et qui laissent le public lire entre les lignes.
Un film de Christophe Schaub.