mercredi 5 juin 2019

Héros d'ici et d'ailleurs : Giovanni Falcone


Héros de la lutte anti-mafia et anti-corruption dans l’Italie des années 1990, Giovanni Falcone a prouvé par son travail et son courage que l’on pouvait s’attaquer à Cosa Nostra. Réputé pour être un juge anti-mafia, il est l’instigateur, avec Paolo Borsellino, du procès dit de Palerme de 1987. 475 accusés, dont Toto Riina, sont jugés à ce procès. Cinq ans après, Giovanni Falcone est violemment exécuté par la mafia sicilienne pour avoir voulu créer une brigade anti-mafia : sa voiture explose sur l’autoroute, sa femme et trois de ses gardes du corps perdent également la vie. 


« Demain on va écrire une page d’histoire très importante, pas seulement pour l’Italie, mais pour le monde entier. Le procès qui se tiendra à la cour d’assise de Palerme, représente le dernier essai de notre pays de se libérer de la criminalité organisée.  Nous avons travaillé très dur, pour réussir à trouver les criminels, découvrir où ils se cachaient, reconstruire leurs déplacements et leurs contacts ; et je suis sûr que la justice fera son travail. 
Mais maintenant je ne veux pas vous parler de ce qui se passera demain. Indépendamment de la décision des juges, c’est notre mentalité qui doit changer. Nous ne devons pas observer les choses de loin ; Il faut que nous commencions à être plus actifs, à participer à cette lutte, de laquelle personne ne veut parler. Cela ne veut pas dire que tout doit se passer comme ça.
Seulement quand il s’agit de retrousser les manches et de commencer à changer, il y a un prix à payer. Et c’est là que la grande majorité préfère se plaindre plutôt que faire. Je sais que vous avez peur, je vous comprends. Mais l’important est savoir vivre avec sa peur et ne pas se laisser influencer par elle.
Si on ne commence pas à en parler vraiment, les choses ne changeront jamais. La mafia est loin d’être invincible ; c’est un fait humain et, comme tous les faits humains, elle a un début et elle aura aussi une fin. Voilà pourquoi notre pays a besoin des héros quotidiens, qui aient le courage de parler, de dénoncer ce qu’ils ont subi, pour que ce problème n’affecte plus les générations à venir. 
C’est seulement un espoir, mon désir personnel. Mais je connais la force de volonté de mon pays et de ses habitants, et je suis sûr que, à l’avenir, il y aura une Italie sans peur et libre de la criminalité. »
 

Texte écrit par Kevin Finotto (LFRAN1401, niveau B2)

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