mercredi 23 avril 2014

La vie perdue


Une petite nouvelle par Anne Margrethe Vik (LFRAN1404, objectif B2).
NB : texte publié en son état original, non corrigé

Ma grand-mère m’a raconté une fois une histoire. Ma grand-mère est partie maintenant, mais elle a vécu toute sa vie dans une petite ville. À côté de la mer, entre des collines dans un paysage délavé. Comme une peinture impressionniste avec une palette des couleurs grises, anthracite, charbon de bois, vert pâle. Le vent murmure doucement et les roseaux font des motifs en mouvant.

Chaque jour, à huit heures de matin, on peut voir la vieille fenêtre s’ouvrir. Et la femme apparaît. Elle regarde vers l’horizon, où le ciel et la mer se rejoignent, comme le petit village devant la grande maison n’existe pas.

Elle ne sort jamais de la maison. Personne ne la connaît, même si elle habitée dans le village depuis toujours. La fumée s'échappant de seulement l'un des trois cheminées.


Quand ma grand-mère était jeune, cette ancienne maison était une maison très vivante. Là-bas il vivait une famille. Elle avait des chevaux et quand c’était la saison, elle organisait des chasses. Il y avait toujours beaucoup d'activités et beaucoup de monde.

En plein été, cette famille invitait le reste de la ville à une fête dans son jardin – c’était le point culminant de l’été. Quand elle avait dix ans, ma grand-mère accompagnait ses parents à la fête. Le menu était rôti de bœuf et champagne pour les adultes. Il faisait chaud et le vent était frais et doux. Le soleil mettait de l’or sur les murs de la maison et transformait la blanche des robes en rose pâle. La soirée était magique.

La famille et les gens qui travaillaient dans cette maison avaient toujours l’air content. La vie dans la ville était normale, comme la vie doit être dans une petite ville en général. 

Quelques hivers étaient très forts. La neige, mélangée avec les vents froids et humides de la mer, transformait les maisons en maisons glacées. Le paysage était blanc et gris et le froid jamais on laissait. Les chevaux étaient utilisés pour le travail sur le bois. Le bois était inévitable pour le chauffage.

Un hiver en particulier, le froid était mortel. Les petits enfants ne réussissaient pas cet hiver. Les plus âgés avaient des problèmes et pour plusieurs, cet hiver était le dernier. À cause du mauvais temps et le froid, aussi les provisions des autres villes plus proches avaient des problèmes pour arriver. La ville était isolée pendant quelques mois longs et sombres.

Et la grande maison, dans une petite colline et avec le grand jardin et les étables, était silencieuse.

Quand l’hiver était passé, la vie dans la ville a commencé à se restaurer. Mais à la grande maison, la vie ne devrait plus jamais être la même. Pendant l’hiver, le monsieur tombé malade. Il ne réussit pas à guérir. La dame essayait de continuer la vie de la famille, mais elle était toujours très sombre, elle ne souriait jamais, la belle femme. Personne ne parlait pas de la fête d’été – depuis cet hiver, la fête était justement une mémoire magique loin de la réalité.

La dame n’est pas survécu longtemps après cet hiver. Les enfants quittaient la ville et ils ne sont jamais revenus. Seule la fille est restée. Elle a pris soin des chevaux pendant longtemps, mais aujourd’hui aussi les chevaux sont partis. Les étables sont vides. Et la maison reste sombre.

Peut-être la vielle femme regarde-t-elle chaque jour et espère-t-elle que quelque-un va revenir. Elle cherche probablement le temps et a peur du retour du froid mortel. Ou peut-être pas douté elle maudit le temps et le ciel pour mettre fin à la vie elle qu’elle aimait.      

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