jeudi 6 décembre 2018

Lettre à Charles Baudelaire


                                                                                                           Louvain-la-Neuve, Le 22 novembre 2018

Cher monsieur Baudelaire,


Je m’appelle Anat et je suis une touriste en Belgique. Comme vous, j’ai aussi mes premières impressions sur Bruxelles. Puisque cela fait longtemps que vous avez écrit votre magnifique texte, beaucoup a changé. Je crois que vous trouverez que la ville est meilleure maintenant.

Tout d’abord, le savon noir n’existe plus. L’odeur qui la remplace à Bruxelles c’est l’odeur des crêpes. Cette odeur est douce et merveilleuse, et quand vous la sentez, vous ne pouvez plus vous concentrer. Vous oubliez tout ce que vous vouliez faire, vous suivez l’odeur et vous achetez une crêpe, ou deux ou trois….

Quand vous goutez cette crêpe, à nouveau, vous oubliez tout ce que vous vouliez faire. Vous souriez, et vous vous concentrez sur ce goût. Vous vous dites que ce goût est le meilleur que vous ayez expérimenté de votre vie. Vous voulez déguster tous les types de crêpes qui sont en vente : Avec de la crème glacée, avec de la chantilly, avec des fraises, du chocolat, des bananes… Il y a trop de possibilités et vous ne pouvez pas choisir. Vous choisissez trop. Vous avez mal au ventre, quel dommage !

Vous décidez de vous promener. La ville est aussi bruyante que vous l'aviez décrite, mais pas dans le mauvais sens. En marchant, vous entendez des gens qui parlent en différentes langues. Parfois vous entendez du français, parfois du néerlandais, parfois de l’anglais, et parfois une langue étrangère, parce qu’il y a beaucoup de touristes à Bruxelles. Bruxelles devient très importante dans l’Europe, et c’est le centre de l’Union européenne ! Je suppose que c’est une grande surprise pour vous…

De toute façon, quand vous vous promenez dans les rues de Bruxelles, vous voyez beaucoup d’hommes qui portent des costumes coûteux. Des hommes politiques européens qui arrivent à Bruxelles pour participer à une conférence ou à une autre. Vous voyez aussi des grands groupes de touristes, surtout autour de la grand-place. Ils marchent, ils sourient et ils mangent du très bon chocolat belge.

En bref, la Belgique est tout à fait différente maintenant que du temp vous l’avez décrite. Peut-être l’accent du peuple est toujours sauvage et immodéré, mais tant a changé et s’est développé bien sûr. La crise politique existe toujours, mais quand vous visitez Bruxelles et que vous marchez dans les rues, que vous voyez toutes les grands emmeubles modernes, vous vous dites : « ce n’est pas possible que ce soit la même ville que j’ai autant détestée ! »

 

Cordialement,

Anat Levi

 

   

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