M.
Faverzani Marco M.Charles
Baudelaire
Avenue
du Chêne en
ce temps-là, Paris,
1340,
Ottignies - Louvain-la-neuve, France
Belgique
Ottignies, le 21 novembre 2018
Objet:
Premières impressions sur la Belgique et Bruxelles
Cher
monsieur Baudelaire,
tout d’abord, je voudrais exprimer toute mon
admiration pour vous et vos œuvres. Comme je les apprécie toujours, votre
description de Bruxelles si désagréable ne me laisse pas froid, à tel point que
je veux vous la décrire comme elle est aujourd’hui.
Je
trouve génial votre esprit d’observation, car vous êtes capable de voir ce que
les gens ne remarquent pas normalement. Mais, à mon avis, aujourd’hui ce sont
de choses différentes qui sautent aux yeux à Bruxelles.
En premier lieu, cette ville a changé
d’odeur.je ne pense pas qu’elle sente le savon noir, non plus. Quand vous
quittez la Gare Centrale, elle sent plutôt les gaufres et les chauffages des
bâtiments. De plus, l’odeur évolue aussi selon les jours. S’il fait beau, elle
sent l’hiver des Alpes; s’il pleut, elle sent l’humidité et l’eau stagnante.
Ensuite, j’ajouterai que les Belges ont
changés et sont devenus plus intéressants que ceux de votre description. Ils
sont encore peut-être maladroits et pour ceux qui sont en exil de Paris -comme
vous- ils ont un accent bizarre, je comprends. Mais ils sont aussi très
discrets, parfois drôles et toujours simples et tolérants. Surtout ils ont
beaucoup d’autodérision, donc peut-être qu’ils seront d’accord avec votre
description. J’imagine que vous aimerez cette caractéristique.
Enfin, je voudrais juste dire un mot à
propos de la flânerie. J’en parle parce que je partage cette passion avec vous.
Je ne crois pas que Bruxelles soit si désagréable pour faire ça. Quand j’y
vais, j’aime beaucoup me promener à Saint Catherine, car, juste à cinq minutes
du centre de la ville, Bruxelles n’est plus aussi bruyante que sur la Grand
Place. Ensuite, si vous y allez, vous pourrez découvrir beaucoup de coins très
calmes et surprenants. De plus, s’il est vrai que les villes sans fleuve sont
plus tristes que les autres, il est aussi vrai que les canaux et les parcs sont
aussi beaux que les fleuves.
J’espère
vous avoir convaincu de revenir en Belgique et je souhaite que vous ayez la
chance d’un deuxième exil à Bruxelles,
parce qu’il y aura la possibilité que vous fassiez une nouvelle description un
peu différente.
Veuillez
agréer, monsieur Baudelaire, mes respectueuses salutations.
Marco Faverzani
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