jeudi 6 décembre 2018

Lettre à Charles Baudelaire - Réponse


M. Faverzani Marco                                                                              M.Charles Baudelaire

Avenue du Chêne                                                                                     en ce temps-là, Paris,

1340, Ottignies - Louvain-la-neuve,                                                                                 France

Belgique

Ottignies, le 21 novembre 2018

 

Objet: Premières impressions sur la Belgique et Bruxelles

 

                  Cher monsieur Baudelaire,

tout d’abord, je voudrais exprimer toute mon admiration pour vous et vos œuvres. Comme je les apprécie toujours, votre description de Bruxelles si désagréable ne me laisse pas froid, à tel point que je veux vous la décrire comme elle est aujourd’hui.

Je trouve génial votre esprit d’observation, car vous êtes capable de voir ce que les gens ne remarquent pas normalement. Mais, à mon avis, aujourd’hui ce sont de choses différentes qui sautent aux yeux à Bruxelles.

         En premier lieu, cette ville a changé d’odeur.je ne pense pas qu’elle sente le savon noir, non plus. Quand vous quittez la Gare Centrale, elle sent plutôt les gaufres et les chauffages des bâtiments. De plus, l’odeur évolue aussi selon les jours. S’il fait beau, elle sent l’hiver des Alpes; s’il pleut, elle sent l’humidité et l’eau stagnante.

         Ensuite, j’ajouterai que les Belges ont changés et sont devenus plus intéressants que ceux de votre description. Ils sont encore peut-être maladroits et pour ceux qui sont en exil de Paris -comme vous- ils ont un accent bizarre, je comprends. Mais ils sont aussi très discrets, parfois drôles et toujours simples et tolérants. Surtout ils ont beaucoup d’autodérision, donc peut-être qu’ils seront d’accord avec votre description. J’imagine que vous aimerez cette caractéristique.

         Enfin, je voudrais juste dire un mot à propos de la flânerie. J’en parle parce que je partage cette passion avec vous. Je ne crois pas que Bruxelles soit si désagréable pour faire ça. Quand j’y vais, j’aime beaucoup me promener à Saint Catherine, car, juste à cinq minutes du centre de la ville, Bruxelles n’est plus aussi bruyante que sur la Grand Place. Ensuite, si vous y allez, vous pourrez découvrir beaucoup de coins très calmes et surprenants. De plus, s’il est vrai que les villes sans fleuve sont plus tristes que les autres, il est aussi vrai que les canaux et les parcs sont aussi beaux que les fleuves.

                  J’espère vous avoir convaincu de revenir en Belgique et je souhaite que vous ayez la chance d’un deuxième exil  à Bruxelles, parce qu’il y aura la possibilité que vous fassiez une nouvelle description un peu différente.

Veuillez agréer, monsieur Baudelaire, mes respectueuses salutations.

 

Marco Faverzani

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