lundi 19 décembre 2016

Héros d'ici et d'ailleurs : Heidi



Texte écrit par Erika Scuderi (Italie) dans le cadre du cours LFRAN1401 (B2)
 
Elle s’appelle Heidi, elle a 13 ans et elle est ma petite chienne. Heidi a été sauvée par mon frère quand elle avait 10 mois : elle était liée par sa laisse au rétroviseur d’une voiture qui roulait vite, en la traînant sur la chaussée. Depuis qu’elle fait partie de notre famille elle a toujours été reconnaissante, jusqu’au moment où elle nous a rendu la faveur en sauvant mon père.  


"C’était une soirée comme les autres, j’étais en dessous de la table en attendant que quelqu’un me donne de la nourriture en secret. Habituellement papa me sert quand tous les autres ont terminé de manger et commencent à débarrasser la table. Il prend un petit biscuit pour moi et me le donne comme si c’était un dessert. Cette soirée-là, toutefois, papa était plus fatigué que d’habitude et, quand maman s’est retirée, il lui a donné un bisou et est allé dormir. J’étais un peu déçue mais je suis partie avec lui parce que moi aussi j’étais fatiguée, la vie d’un chien n’est pas si facile : il faut être toujours attentif aux dangers (surtout vu que Lucky, mon petit frère de 6 ans qu’Erika a trouvé il y a quelque années, est un peu étourdi... bref).

Je me suis couchée sur le coussin que papa avait mis à côté du lit quand il a vu que je le suivais. Je l’ai tendrement regardé en le remerciant pour les caresses qu’il était en train de me faire et, finalement, je me suis endormie.  Il faisait encore nuit quand je me suis réveillée. « Papa ? Papa t’es bien ? Pourquoi tu respires comme ça ? ». Je m’étais à peine relevée quand j’ai vu que papa se touchait la poitrine, mais il ne pouvait pas réveiller maman parce qu’il dormait encore. En enfreignant toutes les règles, je me suis lancée sur le lit, j’ai donné des bisous à papa et maman pour les réveiller et j’ai aboyé désespérément jusqu’à ce que maman se réveille et comprenne tout. 

Chers lecteurs, je vous raconte cette histoire parce que je voudrais vous faire comprendre qu’en sauvant un chien de la rue, on se sauve nous-mêmes. Je vous raconte cette histoire aussi parce que quand papa est revenu à la maison, après trois semaines passées à l’hôpital à cause de l’infarctus qu’il a eu cette nuit-là, il m’a dit que si je n’avais pas réveillé maman, il ne se serait jamais plus réveillé.
Je voudrais vous faire comprendre qu’en sauvant un chien, vous serez aimé inconditionnellement pour toute la vie, il vous en sera toujours reconnaissant. En outre, vous l’arracherez d’une mort certaine :  il peut faire trop froid pour nous ; quelque fois on ne trouve pas la nourriture ; il y a des jours où les adolescents jouent avec nous en nous lançant des pierres ou en nous brûlant. D’autres fois, en revanche, arrive quelqu’un pour nous donner un biscuit, de l’eau et une maison. Ces fois-là quelqu’un arrive pour nous donner une vie meilleure. Et si cela n’est pas suffisant pour vous convaincre, pensez au bien que ce geste peut faire, pensez à l’exemple que vous donnerez aux autres, à vos enfants, à vos amis. 

Vous, chers lecteurs, vous pourriez sauver un petit chiot abandonné ou un vieux toutou, vous pourriez être les « parents » de quelqu’un qui un jour, ou tous les jours, sauvera vos vies."

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