Une petite nouvelle par Anne Margrethe Vik (LFRAN1404, objectif B2).
NB : texte publié en son état original, non corrigé
Ma grand-mère m’a raconté une fois une histoire. Ma
grand-mère est partie maintenant, mais elle a vécu toute sa vie dans une petite
ville. À côté de la mer, entre des collines dans un paysage délavé. Comme une
peinture impressionniste avec une palette des couleurs grises, anthracite,
charbon de bois, vert pâle. Le vent murmure doucement et les roseaux font des
motifs en mouvant.
Chaque jour, à huit heures de matin, on peut voir la vieille
fenêtre s’ouvrir. Et la femme apparaît. Elle regarde vers l’horizon, où le ciel
et la mer se rejoignent, comme le petit village devant la grande maison
n’existe pas.
Elle ne sort jamais de la maison. Personne ne la connaît,
même si elle habitée dans le village depuis toujours. La fumée s'échappant de
seulement l'un des trois cheminées.
Quand ma grand-mère était jeune, cette ancienne maison était
une maison très vivante. Là-bas il vivait une famille. Elle avait des chevaux
et quand c’était la saison, elle organisait des chasses. Il y avait toujours
beaucoup d'activités et beaucoup de monde.
En plein été, cette famille invitait le reste de la ville à
une fête dans son jardin – c’était le point culminant de l’été. Quand elle
avait dix ans, ma grand-mère accompagnait ses parents à la fête. Le menu était
rôti de bœuf et champagne pour les adultes. Il faisait chaud et le vent était
frais et doux. Le soleil mettait de l’or sur les murs de la maison et
transformait la blanche des robes en rose pâle. La soirée était magique.
La famille et les gens qui travaillaient dans cette maison
avaient toujours l’air content. La vie dans la ville était normale, comme la
vie doit être dans une petite ville en général.
Quelques hivers étaient très forts. La neige, mélangée avec
les vents froids et humides de la mer, transformait les maisons en maisons
glacées. Le paysage était blanc et gris et le froid jamais on laissait. Les
chevaux étaient utilisés pour le travail sur le bois. Le bois était inévitable
pour le chauffage.
Un hiver en particulier, le froid était mortel. Les petits
enfants ne réussissaient pas cet hiver. Les plus âgés avaient des problèmes et
pour plusieurs, cet hiver était le dernier. À cause du mauvais temps et le froid,
aussi les provisions des autres villes plus proches avaient des problèmes pour
arriver. La ville était isolée pendant quelques mois longs et sombres.
Et la grande maison, dans une petite colline et avec le
grand jardin et les étables, était silencieuse.
Quand l’hiver était passé, la vie dans la ville a commencé à
se restaurer. Mais à la grande maison, la vie ne devrait plus jamais être la
même. Pendant l’hiver, le monsieur tombé malade. Il ne réussit pas à guérir. La
dame essayait de continuer la vie de la famille, mais elle était toujours très
sombre, elle ne souriait jamais, la belle femme. Personne ne parlait pas de la
fête d’été – depuis cet hiver, la fête était justement une mémoire magique loin
de la réalité.
La dame n’est pas survécu longtemps après cet hiver. Les
enfants quittaient la ville et ils ne sont jamais revenus. Seule la fille est
restée. Elle a pris soin des chevaux pendant longtemps, mais aujourd’hui aussi
les chevaux sont partis. Les étables sont vides. Et la maison reste sombre.
Peut-être la vielle femme regarde-t-elle chaque jour et
espère-t-elle que quelque-un va revenir. Elle cherche probablement le temps et
a peur du retour du froid mortel. Ou peut-être pas douté elle maudit le temps
et le ciel pour mettre fin à la vie elle qu’elle aimait.
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