Une fois de plus je sors, un jour nouveau, mais ce n'est qu'un autre jour avec toujours la même quête pour mon pain.
Roger Somville, Le clochard d'Avignon ou la nuit du chien
Je pars à l'aube, encore dans l'obscurité. Puis le soleil se lève et ses premiers rayons éclairent mon chemin. Sa lumière m'encourage à continuer mon errance à travers la foule des hommes sur les quais de la gare. Ils sont comme des arbres. Attente immobile, leur regard vide, indifférent.
Au milieu d'eux une vieille femme, petite, avec un visage tout ridé et des vêtements vieillots, saupoudrés. Elle m'offre un sourire, un petit sachet de pralines et s'en va sans aucun mot.
Je continue ma quête, ma lutte quotidienne jusqu'au soir où je m'assoupis dans un coin du hall de la gare.
Au moment du réveil une question me tourmente. La rencontre avec la dame au regard lumineux, est-ce que c'était qu'un rêve ?
Au fond de ma poche je trouve une petite ficelle qui fermait le sachet de pralines.
Je la garde précieusement.
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