M. Alessandro Nardo M.
Charles Baudelaire
Place des Sports 2/022 Paris,
France
Louvain-la-Neuve
Belgique
Louvain-la-Neuve,
21 novembre 2017
OBJET: Premières impressions sur la Belgique
Monsieur Baudelaire,
Je m’appelle Alessandro Nardo, je suis un étudiant
italien qui est en train de passer une période en Belgique comme étudiant
Erasmus. J’étudie à Louvain-la-Neuve, une petite ville que vous ne connaissez peut-être
pas à cause de sa construction récente.
J’ai eu l’occasion de lire vos premières impressions
sur Bruxelles et sur la Belgique où j’ai trouvé votre jugement très négatif sur
la ville et sur ses habitants et, pour être honnête, Monsieur Baudelaire, je ne
m’y retrouve pas complétement. La Belgique que je connais est différente.
Bien que les premières semaines que j’ai passées en
Belgique, entre Louvain-la-Neuve et Bruxelles, n’étaient pas très faciles, peu
à peu, chaque jour, j’ai appris à observer un peu plus les plusieurs qualités
que ce pays et ses habitants offrent.
Bruxelles, pour moi, ne sent pas le savon noir. Quand
tu sors de la gare Centrale, tu ne sens pas cette odeur-là, mais celles des gaufres,
du chocolat, de l’herbe fraiche des parcs de la ville et de la rosée qui la
recouvre. Mais encore plus, tu peux sentir dans l’air l’odeur de vie et
d’humanité.
Elle n’a pas un seul gout mais plusieurs, qui
témoignent de la vitalité et de la multiculturalité de la ville, qui
aujourd’hui accueille la maison de l’Union européenne.
Quand je suis à Bruxelles, j’entends beaucoup de voix,
d’accents, de langues différentes, de musique, des artistes de rue qui animent
et rendent vivantes les rues de la ville.
Je vois des plafonds hauts vers le ciel, noirs et
blancs, des murs de toutes les couleurs et des toutes les époques,
architectures qui s’unissent et se heurtent. Et là-bas, il y a des milliers de
personnes qui traversent la ville de part et d’autre, certaines pour la
visiter, d’autres pour travailler, certaines en courant, d’autres en marchant
lentement. Je vois des touristes, des travailleurs, des étudiants comme moi, des
familles, des Belges ou non. Et tous se mêlent, et on se sent une partie de
cette ville qui s’ouvre au monde.
Les Belges? Donc, ils sont bizarres, fiers, inquiets
parfois, peut-être, mais ils sont aussi dynamiques, énergiques, entreprenants,
mêlant, parce qu’ils parviennent à intégrer les gens dans leur quotidien.
Et jour après jour, moi, je sens que tous ces éléments
deviennent partie intégrante de ma vie quotidienne.
Je vous remercie de l’attention que vous porterez à mon
opinion et vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.
Alessandro Nardo
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