jeudi 18 octobre 2012

Mon premier contact avec la langue française


écrit par Teodora Pletosu, Ecole de communication UCL (cours de français LFRAN 1401, Objectif B2)            
 Cela s'est passé en Novembre. C'était l'anniversaire de mon ami, Max, le vieux colonel récemment rentré sur les terres natales. Max est connu pour ses grandes fêtes un peu surréalistes, un peu sauvages, dont les thématiques te donnent toujours l'envie de te déguiser dans les plus bizarres personnages qui peuvent facilement vivre et raconter des histories que tu n'as jamais vécu… J'ai eu toujours un peu peur de ses fêtes, en imaginant que là, quelqu'un pourrait glisser des trucs dangereux dans mon verre. Mais, cette fois-là, j'ai décidé d'y aller, soit par curiosité, soit parce que les derniers jours avaient été tellement ennuyeux pour moi et j'avais besoin d'un événement différent. 

Tout le monde qui était à la fête devait représenter les grandes personnes qui ont influencé leurs vies. Donc, j'ai eu de la chance de voir Marylin Monroe, Picasso, Mel Gibson, ou bien, Kafka, Napoléon, ou Jeanne D'Arc. Au milieu de tout ce mélange historique et pittoresque, ou tout le monde voulait être remarqué, j'ai vu un homme solitaire qui n'avait pas l'air d'essayer de convaincre les gens de ses affinités pour un certain personnage historique ou actuel.  Je me suis assise à coté de lui par curiosité. Alors, en devinant mes pensées, il m'a dit qu'il n'a pas besoin de se déguiser pour aucun raison, parce qu'il est déjà chargé avec toutes les histoires et les morales qu'il a apprises pendant sa vie. J'ai découvert qu'il a été médecin et que toute sa vie a changé 30 ans avant, quand il a voyagé a Marseille avec quelques amis français et a décidé de s'enrôler en la Légion Etrangère.

El m'a raconté ses aventures en Afrique et en Europe, ses histoires de guerre, d'amour, de souffrance, d'amitié, en disant que la vraie vie est là, ou on ose sentir, bouger, pleurer et amer, et pas avec ces petits bourgeois qui sentent toujours la besoin d'être quelqu'un qu'ils ne sont pas. Dans ces moments-là, j'ai voulu savoir pour la première  fois parler mieux la langue française, parce que cet homme parlait dans une façon très bizarre, en mélangeant les mots de sa langue maternelle avec des expressions et des blagues en français, soit parce qu'il était vraiment habitué de parler en français, soit parce qu'il voulait donner un plus de charme et véridicité a ses histoires. Je l'ai écouté fascinée pendant toute la soirée, en disant à moi-même que je dois apprendre à parler cette langue, même-si cela sera seulement pour mieux comprendre quelques histoires et anecdotes…

A la fin de notre petite rencontre, l'homme m'a dit quelque chose en français que j'ai réussi à comprendre (même si mon français n'était si bon) et qui ressemblait a cette phrase:  "Nous pouvons être ce qui nous voulons, à condition que notre imagination reste toujours vivante." Apres, je suis retournée à ma maison, encore touchée par cet homme.

Et d'abord, quand je suis rentrée chez moi, j'ai vu dans ma chambre au coin, à coté de la fenêtre, un autre homme que je ne connaissais pas, habillé avec un costume vieux et qui avait un mélancolique sourire mélancolique sur son visage. El chantait d'une belle manière quelques paroles en français dont je me souviens encore aujourd'hui: "Que chez ces gens-la/On ne vit pas Monsieur/On ne vit pas, on triche".

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